Israël a mené dimanche de nouvelles frappes meurtrières à Gaza, où l'entrée en vigueur du cessez-le-feu a été retardée en raison d'un délai dans la publication par le Hamas du nom des otages israéliens devant être libérés dans la journée.
Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms de trois otages israéliennes devant être libérées dans la journée, semblant ouvrir la voie à l'entrée en vigueur de l'accord initialement prévue à 06H00 GMT. Il avait justifié le retard pris par "des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements".
L'armée israélienne a entretemps mené de nouvelles frappes qui ont fait huit morts dans la bande de Gaza selon la Défense civile locale.
Tôt le matin, de nombreux Palestiniens à Gaza sont descendus dans la rue pour acclamer la trêve, ne semblant pas être au courant d'un retard, et certains déplacés avaient cherché à retourner chez eux.
"Nous avons passé la nuit à rassembler nos affaires et nous étions sur le chemin de retour chez nous quand nous avons entendu le bruit des bombardements. Nous ne pouvons plus rentrer chez nous, c'est dangereux. Je suis dévasté", a dit Mohammad Baraka, un déplacé dans le sud de Gaza.
L'accord de cessez-le-feu était censé entrer en vigueur à 06H00 GMT, après plus de 15 mois d'une guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
L'armée israélienne avait annoncé qu'il avait été retardé, en attendant que le Hamas remette la liste des otages devant être libérés.
Arraché mercredi par les médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, quelques jours avant l'investiture du nouveau président américain Donald Trump, l'accord a levé l'espoir d'une paix durable.
Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu'il s'agissait "d'un cessez-le-feu provisoire" et que son pays se gardait "le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis".
Hostile à l'accord de trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême-droite) a annoncé qu'il quittait la coalition de M. Netanyahu.
Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.
L'accord prévoit de premières libérations dimanche.
En échange de la libération d'otages, Israël doit relâcher 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l'Egypte faisant état de son côté de "plus de 1.890" d'entre eux devant être libérés durant la première phase.
Trois points d'accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d'Israël avec Gaza, aux passages de Kerem Shalom, Eretz et à celui proche du kibboutz Réïm, a précisé un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins.