"Nous avons un problème de ressources humaines. J’ai reçu à ce titre la requête du ministre de la Santé et j’y répondrai».
C’est ce qu’avait affirmé le chef de gouvernement, Saad Eddine El Othmani, en novembre dernier, sur la chaîne Medi1 TV, alors qu’il s’exprimait à propos du Régime d'assistance médicale (Ramed).
Un régime qui a montré ses limites et souffrant de nombreux dysfonctionnements.
Ne bénéficiant pas toujours aux plus pauvres et étranglé par une insuffisance de ressources financières et humaines, le Ramed reste aussi "menacé" en raison de la forte pression sur l'infrastructure sanitaire.
D’où l’urgence d’une réforme, conformément aux directives royels.
Le ministre de tutelle s’y attelle apparemment.
C’est ce qu’a assuré, lundi, devant les parlementaires lundi, Anas Doukkali, tout en soulignant que chaque projet structurant se heurte à des difficultés.
Selon lui, le Ramed dégage néanmoins un bilan positif, 7 ans après sa mise en œuvre.
Plus de 38 millions de prestations médicales ont été fournies, y compris des soins de santé très coûteux au sein des Centres hospitaliers universitaires (CHU), comme la greffe d'organes, a-t-il précisé.
De même, son département s'emploie à fournir des services d’hémodialyse pour un montant avoisinant les 300 millions de dirhams chaque année.
Par ailleurs, ce régime, qui a été généralisé à partir de 2012, a contribué à l'extension de l'éventail des bénéficiaires de la couverture médicale pour atteindre 62,7%, soit plus de 12 millions de bénéficiaires, dont 8 millions de bénéficiaires porteurs d'une carte Ramed valable.
Pour autant, il va falloir accélérer la cadence des réformes au niveau du secteur de la santé qui, à l’évidence, affiche... une petite santé.
D’ailleurs, dans un message adressé aux participants à la célébration de la Journée mondiale de la santé, organisée le 8 avril à Rabat, le Roi a appelé le gouvernement à diligenter l’adoption des textes législatifs et réglementaires sur la réforme des soins de santé primaires et à poursuivre l’élargissement de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), tout en conférant davantage de responsabilité aux régions.