On comprend bien les impératifs à traiter, mais est-ce que c’est logique et rationnel de serrer d’un côté pour lâcher du lest de l’autre ?
D’un côté, c’est les couvre-feu qui se succèdent, avec leur lot d’incompréhension et de frustration, de l’autre, on autorise aux salles de sports et aux hammams d’ouvrir ! Est-ce que c’est raisonnable de permettre aux gens d’aller s’agglutiner les uns sur les autres dans des endroits fermés et humides quand on sait que ces deux ingrédients augmentent les risques de contamination vu que la chaleur est propice à la propagation du virus?
Il ne fait pas être devin pour savoir que toutes les études faites depuis un an, partout dans le monde, attestent de la dangerosité de fréquenter des endroits chauds, humides et fermés. Il suffit de lire toutes les déclarations faites par des chercheurs un peu partout dans le monde et de parcourir les déclarations des scientifiques pour en avoir le cœur net.
La propagation du coronavirus ne semble pas ralentir lorsque l'environnement est chaud et humide. Telle est la conclusion d'une étude parue dans Jama. Les chercheurs ont suivi neuf hommes ayant déclaré la Covid-19 après s'être rendus dans des bains publics où la température varie entre 25 et 41°C et où l'humidité s'élève à 60%. Un seul de ces individus aurait transmis le virus à huit autres durant sa visite. Des études qui versent dans le même sens, sont très nombreuses et font toutes état de la résistance du virus et à la chaleur et à l’humidité.
Ces derniers peuvent même en favoriser la propagation plus rapidement qu’à l’air libre. Pourtant, les autorités marocaines, après avoir tenu durant une année et après de nombreuses hésitations décident de lâcher prise et de répondre favorablement aux doléances des propriétaires des Gym et des bains maures.
Une décision qui s’explique par le simple fait que les gérants de ces activités ont durement souffert à cause des confinements qui se succèdent. Certains d’entre eux ont même mis la clef sous le paillasson après douze mois d’inactivité. Mais nous sommes en droit de poser la question : est-ce bien raisonnable de prendre des risques que l’on peut éviter pour la bonne santé de tous ?
