Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, s’est dit vendredi "profondément attristé" d'apprendre que quelque 150 réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, ont perdu la vie après le naufrage de leurs bateaux, au large des côtes libyennes jeudi.
Guterres est également préoccupé par les informations selon lesquelles de nombreuses victimes sauvées par les garde-côtes libyennes auraient été placées dans le centre de détention pour migrants de Tajoura, situé à proximité d'un centre militaire et touché par une frappe aérienne le 2 juillet, qui avait fait plus de 50 morts, a indiqué son porte-parole à New York.
Le Secrétaire général réitère que "la Libye n'est pas un pays d'asile sûr et que les réfugiés doivent être traités avec dignité et respect et conformément au droit international", a ajouté le porte-parole lors de son point de presse quotidien.
Réagissant à cette nouvelle, le haut-commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a estimé qu’il s'agit de "la pire tragédie en Méditerranée en 2019".
Les conditions météorologiques favorables et l'insécurité qui règne en Libye ont entraîné ces derniers jours l'augmentation du nombre de migrants clandestins en partance de la Libye pour l'Europe, notamment depuis sa côte occidentale.
Dans ce sens, plusieurs organisations internationales se sont élevées dernièrement pour réclamer un renforcement des secours au large de la Libye, où au moins 1.267 migrants sont morts ou portés disparus en 2018, selon un décompte de l'Organisation internationale pour la migration (OIM).