Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste
Dans la suite de nos analyses des dangers liés à l’utilisation des réseaux sociaux et de leur impact négatif sur la société marocaine, nous nous penchons aujourd’hui sur un rapport publié, ces derniers jours, sur l'utilisation des réseaux sociaux au Maroc. Ce document nous apprend qu’une femme sur trois a été confrontée à des harcèlements sexuels en ligne. 4,3 % des hommes ont subi une forme similaire d'agression virtuelle. Il s’agit là d’un rapport réalisé par le Centre Marocain de Citoyenneté (CMC). On y lève le voile sur le calvaire de centaines de milliers de femmes et de jeunes filles marocaines qui font les frais de cette permissivité qui caractérise les réseaux sociaux. Le rapport nous apprend également que 94,6 % des Marocains interrogés appellent à des lois intransigeantes pour faire face aux dérives et autres crimes commis à travers la toile Et qui font du tort causant des dégâts moraux et psychologiques graves. Les formes de harcèlement les plus courantes signalées par les participants, on trouve d’abord les injures et la diffamation qui arrivent en tête avec 32,7 %. Elles sont suivies des discours de haine (27,5 %) et du piratage de comptes personnels (19,7 %).
Le rapport révèle également que 8,0 % des répondants ont été victimes de harcèlement sexuel en ligne, avec un grand nombre de mineurs ciblés par des prédateurs sexuels qui sévissent en toute impunité sur les réseaux sociaux.
Le rapport nous apprend également que les plateformes sociales les plus dangereuses en termes de harcèlement sexuel et moral sont : TikTok avec 95,8 %. Les participants à ce rapport dénoncent son impact négatif sur la société et les jeunes. Suivent Snapchat (52,3 %), Instagram (50,3 %), Facebook (39,7 %), YouTube (31,6 %), Telegram (9,8 %), Twitter (8,4 %) et LinkedIn (5,0 %). Face à de telles réalités chiffrées, il faut savoir que 81,3 % des participants veulent le blocage des réseaux sociaux nuisibles pour la société et les jeunes. 87,7 % approuvent également le blocage des sites Web pornographiques. 94,6 % des répondants estiment que les familles marocaines sont incapables de protéger leurs enfants des dangers en ligne. D’où l’importance de connaître ses droits pour réagir et se protéger de ces dangers qui circulent sur la toile. Toute personne victime de harcèlement moral ou sexuel sur les réseaux sociaux peut porter plainte devant la justice et aura gain de cause.
L’erreur commise par des millions de personnes, c’est de se taire et de faire comme si rien ne s’était passé. Au contraire, les lois sont là pour protéger les citoyens et surtout les mineurs face à tous ceux et celles qui utilisent les réseaux sociaux pour causer du tort aux autres.