Le gouvernement a décidé d'asseoir une communication permanente au sujet des personnes arrêtées suite aux derniers incidents survenus dans la ville d'Al-Hoceïma. C’est ce qu’a affirmé, jeudi, le Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Le gouvernement est "soucieux de communiquer en permanence pour éviter qu'une image inexacte et erronée ne soit conçue au sujet des cas d'arrestations", consécutives aux incidents survenus dernièrement à Al-Hoceïma, a indiqué El Khalfi à l’issue du Conseil de gouvernement, ajoutant que "les portes du dialogue demeurent ouvertes avec la société civile, les instances élues et toute autre partie qui le désire (...)".
Lors de ce Conseil, le chef du gouvernement a exhorté les ministres à effectuer des visites de terrain et à rencontrer les citoyens et les instances locales pour amorcer un dialogue avec eux et être à leur écoute.
A cet égard, le ministre a appelé les différentes parties qui diffusent certaines photos des personnes interpellées à respecter le principe de la confidentialité de l'enquête et de la présomption d'innocence, soulignant que le nombre des personnes arrêtées et présentées devant la brigade nationale de la police judiciaire s'élève à 31.
Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que l'Agence de développement des provinces du Nord a, à elle seule, lancé, depuis le début de l'année jusqu'au mai dernier, 170 marchés et appels d'offre, pour un investissement global dépassant un milliard de dirhams, ajoutant que le gouvernement demeure mobilisé pour mettre en œuvre et parachever l'activation des projets programmés à Al Hoceïma.
Sur les questions et allégations qui circulent sur une prétendue torture qu'auraient subi des personnes arrêtées, le ministre a précisé que ces cas seront soumis à une expertise médicale et une enquête à ce sujet sera diligentée. La loi sera appliquée si un cas de torture est avéré, a-t-il affirmé.