L’engouement pour B. Laban ne faiblit pas à Casablanca. Depuis l’ouverture de son premier point de vente au Maârif, la marque égyptienne de desserts laitiers suscite un engouement inédit, avec des files d’attente interminables, des interventions des autorités pour gérer la foule… et désormais, un phénomène inattendu : la revente sauvage des commandes.
Devant le magasin, une nouvelle activité a vu le jour. Certains clients, après avoir patienté de longues heures, préfèrent ne pas déguster leurs desserts mais plutôt les revendre à prix d’or à ceux qui veulent éviter l’attente.
«Pourquoi rester debout une heure sous la pluie ou le soleil quand tu peux l’avoir tout de suite ?», argumente un revendeur, tenant un sac rempli de pots de desserts. Une scène surréaliste qui rappelle les reventes opportunistes lors des grands matchs de football ou des concerts très attendus.
Mais l’opération n’est pas à prix coûtant. Selon les témoignages recueillis, les produits à 45 DH se retrouvent proposés à 80 DH, et ceux à 25 DH montent jusqu’à 50 DH... Soit parfois le double du prix affiché en magasin.
Des risques sanitaires pointés du doigt
Au-delà du prix, la question de la conservation se pose. Les commandes revendues passent de main en main, restent sous le soleil pendant des heures, sans aucune garantie de respect de la chaîne du froid.
Une situation qui pourrait rapidement tourner au problème sanitaire, d’autant que la nature même des produits (laitages, crèmes, desserts sensibles à la chaleur) les rend particulièrement vulnérables aux altérations.
«Ce n’est pas seulement une question de prix, c’est aussi une question de santé. Qui peut garantir que ces produits n’ont pas tourné après avoir été exposés plusieurs heures à la chaleur ?», s’inquiète un client qui préfère faire la queue.
Face à cette situation, B. Laban a réagi via un post Instagram en précisant que l’enseigne ne pouvait être tenue responsable des produits achetés en dehors du magasin. Elle met en garde contre les risques sanitaires liés à ces transactions et rappelle que seule la vente directe en boutique garantit la fraîcheur des produits.
Un avertissement qui ne semble pas freiner l’activité des revendeurs, toujours bien présents devant le magasin, ni décourager certains acheteurs prêts à payer plus cher pour éviter l’attente.