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Couverture médicale : Les médecins du secteur privé continuent leurs protestations

Couverture médicale : Les médecins du secteur privé continuent leurs protestations

Les médecins du privé poursuivent leurs protestations, cette fois-ci en portant le brassard du 3 au 10 mars prochain. Rappelons que la grève des praticiens et des cliniques privées qui a eu lieu le 20 janvier 2022, avait pour but de mettre en lumière leurs revendications notamment protester contre le montant des cotisations pour financer l’assurance-maladie. 

Cette grève a d’ailleurs connu un taux de participation de 80% selon un communiqué conjoint des syndicats engagés dans cette démarche. Les médecins du secteur privé ne reculent devant rien pour faire valoir leurs droits et ceux du citoyen. 

«Le rassemblement du lundi 7 mars regroupe les représentants des différents syndicats nationaux. Nous voulions immortaliser cet instant. En effet, nous portons le brassard comme substitut à la grève initialement prévue le 20 février. Nous avons trouvé un compromis à l’issue de notre assemblée nationale organisée le 16 février. Nos revendications seront portées devant le parlement le 10 mars prochain pour discuter de différents points cruciaux. Nous voulons montrer ce que le secteur privé peut apporter et par la même occasion expliquer notre vision», précise Dr Saâd Agoumi, président du Collège syndical national des médecins spécialistes privés. 

Dr. Agoumi assure que «nos revendications portent sur une meilleure prise en charge et permettre ainsi aux citoyens de financer leurs couvertures maladies à un coût moins élevé qu’il est aujourd’hui. En effet, le Marocain finance à hauteur de 55% sa facture médicale alors qu’il ne devrait pas dépasser les 20 %. Également, depuis 2006, le tarif national de référence n’a pas été révisé contrairement à ce qu’a prévu la loi 65-00 qui avait décidé que ce tarif soit révisé tous les 3 ans». 
Moralité : «Nous réclamons que ce tarif soit revu pour que les citoyens soient mieux remboursés, loin de nous l’intention d’augmenter nos honoraires». 

Il est vrai que les médecins libéraux représentant 5 syndicats ont des revendications bien définies. 
«Nos revendications portent également sur l’accès à une meilleure santé dans toutes les régions du Royaume, selon une gouvernance de meilleure qualité et de meilleure productivité en impliquant le partenariat public-privé voulu par le Roi depuis 2008. Nous voulons aussi que cette couverture médicale qui va bénéficier également aux médecins, en tant que citoyens, de prendre en considération leur rôle primordial dans la réussite de la couverture maladie. On souhaite que cette cotisation soit équitable par rapport aux autres cadres qui ont le même statut que nous. De ce fait, nous nous inscrivons entièrement dans le projet de Sa Majesté. On souhaite que le gouvernement écoute nos doléances, nous avons lancé plusieurs appels mais sans succès. Nous avons espoir que la réunion du 10 mars avec les parlementaires soit fructueuse, une façon d’éclaircir ce ciel assombri et de parvenir rapidement à une solution satisfaisante pour le patient et pour tout le monde», conclut Dr Saâd Agoumi. 

 Les médecins spécialistes du secteur privé veulent faire entendre leur voix afin de défendre leurs intérêts, ils attendent énormément de cette journée de travail avec les représentants des groupes parlementaires. Tout se décidera le jeudi 10 mars. Le compte à rebours a d’ores et déjà commencé.

Ibtissam Z

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