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Covid-19: La piqûre de rappel passe mal

Covid-19: La piqûre de rappel passe mal

Le Maroc pique de moins en moins. Depuis quelques semaines, la campagne de vaccination est au ralenti.

 

Au total, à la date du mardi 7 décembre, 24,44 millions de personnes sont vaccinées, dont 22,73 millions de sujets ayant reçu leur deuxième dose et  1,85 million de  doses de rappel injectées.

Sur la période allant du 1er novembre au 7 décembre, soit plus d’un mois, seules 209.953 personnes ont reçu leur première dose, 635.926 une seconde injection et 419.501 la dose de rappel.

Pourtant, tout au début, les Marocains ont déjoué tous les pronostics en adhérant massivement à la campagne d’immunité collective qui, il semble utile de le rappeler, a été très bien orchestrée par les autorités. Alors pourquoi ce coup de mou ? Trois facteurs pourraient l’expliquer :

-Primo : les autorités n’ont pas réussi à faire adhérer les «antivax», qui se montrent toujours très réfractaires à la vaccination.

- Secundo : l’impact sur la campagne du pass vaccinal obligatoire, instauré subitement le 21 octobre dernier, s’est rapidement estompé.

Après la ruée vers les centres de vaccination au-lendemain de sa mise en œuvre, les Marocains se sont vite rendu compte qu’il y avait des trous dans la raquette. Car, hormis les administrations et entreprises publiques, seuls les grands groupes structurés veillent scrupuleusement au respect de cette mesure.

Pour les restos, cafés, commerces, c’est devenu «open bar», vu l’impossibilité de fliquer les clients. Dès lors, le fait de ne pas disposer de pass, que d’aucuns assimilent à une obligation vaccinale, n’a plus d’effet contraignant sur le quotidien des citoyens.

-Tertio : les Marocains semblent en avoir marre de se faire piquer. Ils ont dit «oui» à la première dose, ont encore tendu le bras pour recevoir la seconde dose, mais sont moins enclins à se faire vacciner pour une troisième fois, quand bien même certains sont conscients de l’utilité du vaccin.

Le Dr Tayeb Hamdi le dit bien  pourtant : «aujourd’hui, partout dans le monde, le schéma vaccinal complet, c’est 3 injections», sachant que «la troisième dose booste considérablement l’immunité, avec un taux d’anticorps qui augmente 30 à 40 fois plus en l’espace de 48 heures». En réalité, ici comme ailleurs, les populations semblent être de plus en plus blasées.

Il y a une sorte de lassitude qui s’est instaurée progressivement après presque deux ans d’une pandémie qui s’est incrustée dans notre quotidien. Une pandémie entretenue par l’apparition successive de variants, obligeant très souvent les gouvernements à prendre des décisions très impopulaires. Et, à ce rythme, c’est à se demander si, demain,une quatrième dose ne sera pas exigée. 

 

Par D. William

 

 

 

 

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