La grève des étudiants en médecine et en pharmacie, qui dure depuis neuf mois, entre dans une nouvelle phase d'escalade. Le Comité national des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie (CNEMEP) a annoncé une «semaine de colère» du 7 au 16 juillet, marquée par plusieurs manifestations à travers le pays et culminant à une «marche de la colère» devant le Parlement, le 16 juillet courant.
Dans un communiqué, le CNEMEP dénonce «une mesure abusive que l'histoire n'oubliera pas», faisant référence à l'inaction du gouvernement face à leurs revendications pour une réforme en profondeur du système de formation médicale et pharmaceutique. Les étudiants accusent le gouvernement de privilégier les «luttes politiques» et les «règlements de comptes mesquins» au détriment de l'avenir du secteur de la santé.
Pas plus tard qu'hier, 8 juillet, les députés de quatre partis d'opposition se sont retirés pour la deuxième fois en moins d'un mois lors de la séance des questions orales. Ces parlementaires dénoncent «l'inaction» et «l'indifférence» du gouvernement face à une crise qui paralyse les examens de 23.000 étudiants et menace de les conduire à une année blanche.
Les critiques les plus virulentes proviennent des chefs des groupes parlementaires du PPS et du PJD, qui accusent le gouvernement de faire la sourde oreille et d'éviter le dialogue nécessaire pour résoudre la crise. Cette attitude a été perçue comme un mépris envers les étudiants et les parlementaires de l'opposition, poussant ces derniers à se retirer des débats.
Notons que les étudiants en médecine et en pharmacie réclament une réforme en profondeur de leur formation, plus de clarté sur la sixième année, la publication du cahier des charges du troisième cycle et des mesures d'accompagnement face à l'augmentation des effectifs, notamment l'ouverture de nouveaux centres hospitaliers universitaires.
Quoi qu’il en soit, la situation actuelle est dans une véritable impasse. Les étudiants, déterminés à obtenir des réformes concrètes, intensifient leur mobilisation. Quant au gouvernement, il semble privilégier une stratégie d'attentisme, espérant peut-être que le mouvement s'essouffle. Affaire à suivre.