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Education nationale : Le bras de fer entre la tutelle et les enseignants des AREF loin d’être terminé

Education nationale : Le bras de fer entre la tutelle et les enseignants des AREF loin d’être terminé

Alors que Chakib Benmoussa, ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, a annoncé récemment que l’épisode «tumultueux» des enseignants contractuels a pris fin en répondant à leur volonté d’intégrer la fonction publique, la Coordination nationale desdits enseignants dit toujours broyer du noir. 

Les douze statuts fondamentaux régissant les enseignants-cadres des académies régionales seront annulés et remplacés par un statut unifié, garanti par l’État à travers un décret, a révélé Chakib Benmoussa.
 

Dans un message adressé mercredi soir,7 octobre, aux enseignants à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, le ministre a expliqué que ce statut leur garantira les mêmes droits, opportunités et carrière professionnelle qu'aux autres fonctionnaires, tout en préservant le recrutement au niveau régional afin d’assurer le service public d’éducation à tous les niveaux du territoire national.
 
L'opération de titularisation des enseignants-cadres des académies dans ce nouveau statut unifié leur accordera ainsi le droit de bénéficier de leurs indemnités depuis la date de recrutement, relève le ministre, ajoutant qu'ils auront également le droit de bénéficier de tous les avantages du statut fondamental, y compris le droit de participer aux examens professionnels et à la mobilité au niveau national.
 
Selon Benmoussa, le sujet de la situation des cadres contractuels des académies régionales a été particulièrement soulevé lors des concertations nationales sur l’école, d'où l'impératif de régler ce dossier pour progresser dans la réforme de l’école publique et répondre aux revendications légitimes et justes de cette catégorie.
 
Pour sa part, Khadija El Bekkaï, membre du Conseil national de la coordination des enseignants contractuels, a expliqué que «le ministère de tutelle n’a toujours pas donné suite à nos revendications puisqu’il ne s’agit pas d’une intégration dans la fonction publique mais d’une intégration régionale selon les AREF. En tant que coordination nationale des enseignants contractuels, nous avons toujours réclamé notre droit à avoir un emploi stable avec un revenu fixe et dont la gestion pourra se faire au niveau du ministère de l’Economie et des Finances. Nous demandons également à ce que notre numéro SOM soit adopté à l’échelle nationale et affiché dans le budget annuel de la Trésorerie générale». 
 
Et de poursuivre : «Il est important pour nous de jouir d’une situation sociale, professionnelle et financière stable en intégrant la fonction publique et qui puisse nous permettre de bien exercer notre devoir en tant qu’enseignant». 
 
Selon l’agenda 71 relative à la mobilité nationale qui a été publiée récemment, les enseignants titulaires peuvent occuper les postes vacants sans complication apparente en rapport avec la mobilité, tandis que «dans le cas des enseignants contractuels, le droit à la mutation se limite à rejoindre le mari ou l’épouse. Il y a eu certains cas d’enseignants qui ont rejoint leurs conjoint(e)s et dont les revenus ont été suspendus sans raison évidente, en septembre dernier. Aussi, une collègue qui a réussi l’examen de qualification professionnelle pour le passage de l’échelle 1 à 2, et qui a emménagé dans une autre ville juste après, a constaté non sans surprise que sa promotion a été annulée. Tout cela pour expliquer le fait que la formule actuelle de la mobilité nationale ne sert absolument pas les intérêts des enseignants contractuels mais accentue leur précarité», a-t-elle souligné. 
 
Cela fait plus de quatre ans que des prélèvements mensuels sont appliqués sur les salaires des enseignants contractuels sans avis préalable. «Les montants desdits prélèvements varient entre 700 DH et 1.900 DH… Nous demandons à ce qu’un avis nous soit communiqué au préalable pour nous informer du montant de ces prélèvements et pour nous faire éviter toute situation compromettante», conteste-t-elle.

 

M.B. 

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