Le non-respect de la durée de travail figure parmi les causes ayant impacté la qualité de l’enseignement dans le secteur public.
Selon les conclusions d’un rapport du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), le nombre d’enseignants concernés par ce phénomène totalise 90% dans les lycées, 73,9% dans les collèges et 11% dans le primaire.
Ces chiffres reflètent une moyenne nationale. Dans les régions reculées, ils atteignent des niveaux inquiétants, et ce pour plusieurs raisons dont les conditions de travail défavorables (éloignement des écoles des lieux de résidence des enseignants, insécurité, désintéressement…) ou faiblesse de contrôle de la part de l’administration.
Les personnes concernées profitent des lacunes de la loi relative à la fonction publique ou celle concernant les cadres des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF). Les textes ne précisent pas explicitement leurs attributions et leurs obligations.
La loi sur la fonction publique fixe la durée hebdomadaire de travail à 40 heures alors que dans la réalité, les heures exercées par les enseignants ne dépassent pas en moyenne les 24 heures. Ceci s’explique par le cadre type qui les encadre.
Les articles 15, 21 et 26 stipulent que l’horaire de travail hebdomadaire est fixé par un arrêté ministériel impliquant les départements de l’enseignement, celui des finances ainsi que la fonction publique mais ce texte n’a pas encore vu le jour.
Charaf Jaidani