Une petite sortie avec son bambin pour aller voir un match de foot au stade, cela devient de plus en plus impossible au Maroc. Ou plutôt très risqué.
A moins d’accepter de pouvoir recevoir un siège sur la tronche.
Rixes entre supporters, dégradations des gradins, vandalisation des infrastructures…, la violence fait désormais partie intégrante du décor lors des matches du championnat marocain de football.
Dimanche dernier, une nouvelle preuve nous en a été donnée par des supporters surexcité, frustrés par la déroute de leur équipe.
La défaite de l’AS FAR face au Difaâ d'El Jadida a en effet conduit des supporters amers et hargneux à perpétrer des actes de vandalisme au complexe Moulay Abdallah à Rabat.
Et la sanction de la Fédération royale marocaine de football est vite tombée : les FAR ont écopé de deux matchs à huis clos et devront payer une amende de 70.000 DH, en plus de réparer les dégâts causés au Complexe Moulay Abdallah après évaluation.
Avec de tels actes, qui tendent malheureusement à devenir une normalité, point étonnant de voir la fréquentation des stades, déjà faible, diminuer.
A l’évidence, l’arsenal juridique mis en place pour réprimer les actes de violence lors de compétitions ou de manifestations sportives ne suffit pas, voire n’est pas efficace.■
D. W.