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Nouvelle vague Covid-19 : Il faut s’attendre à tout !

Nouvelle vague Covid-19 : Il faut s’attendre à tout !

35.914 contaminations et 24 décès : c’est le bilan de la situation épidémiologique au titre de ce mois de juin. Depuis plusieurs jours, le nombre de contaminations a flambé, se situant en moyenne au-dessus des 3.000, témoignant ainsi d’une dégradation des indicateurs sanitaires, avec en toile de fond une circulation du virus encore plus soutenue.

Au nombre de 1.779 au 1er juin, les cas actifs s’élèvent à 19.417 au 26 juin, soit une augmentation de pratiquement 1000%.

Sur la même période, les cas graves ou critiques sont passés de 16 (dont deux sous respiration artificielle) à 115, dont 29 sous respiration artificielle et 4 intubés.

La cause de cette nouvelle vague épidémique : les sous-variants d’Omicron, notamment BA.2, majoritaire au Maroc, mais aussi son cousin BA.5 qui va probablement le remplacer, d’autant qu’il est réputé encore plus contagieux.

BA.5 a été à l’origine des flambées épidémiques en Afrique du Sud et au Portugal, qui ont duré respectivement 8 et 7 semaines. Actuellement, c’est toute l’Europe qui commence à s’inquiéter de la hausse soutenue des cas Covid-19. Royaume-Uni, Italie, France, Allemagne…, tous ces pays sont confrontés au rebond épidémique. 

A côté des sous-variants, il y a la détérioration de la situation sanitaire, qui est à relier au relâchement des citoyens, actuellement passablement blasés après deux ans de pandémie, à l’intensification des interactions sociales due à la levée des restrictions, mais également à la baisse graduelle de l’immunité. 

Période à haut risque

En cette période estivale, il est fort à parier que la situation sanitaire risque de ne pas s’améliorer. Surtout qu’elle coïncide avec Aïd Al- Adha, fête durant laquelle les déplacements massifs des populations favorisent la propagation du virus.

Le Dr Tayeb Hamdi, chercheur en politiques et systèmes de santé, ne dit pas autre chose. Selon lui, avec la saison estivale, «intrinsèquement, il y aura des voyages, des déplacements et par conséquent des rencontres. Les conditions sont donc propices pour la propagation du virus». 

Raison pour laquelle il estime que «le pic des contaminations n’est pas encore atteint. Nous sommes juste au début de la montée de la courbe. Il y aura encore une augmentation des cas, c’est un fait». 

Faut-il s’inquiéter pour autant ? «Evidemment que oui. Surtout pour les personnes âgées de plus de 60 ans qui souffrent de maladies chroniques ou sous traitement, ce qui affaiblit considérablement leur immunité», avertit Hamdi.

Reste à savoir la posture que vont adopter les autorités face à cette nouvelle vague Covid-19. Vont-elles serrer la vis en mettant en place des restrictions (jauges, limitation des déplacements…) ou laisser passer la vague ?

Il faut simplement garder à l’esprit que toute restriction, en cette période estivale, va impacter le secteur touristique, déjà malmené par deux ans de pandémie, et bénéficiera aux destinations concurrentes du Maroc.

Les derniers signaux lancés par le gouvernement montrent en tout cas une réelle volonté de donner un coup de pouce aux opérateurs du secteur : outre la levée de l’obligation du test PCR, il y a le lancement, à compter du 10 juillet, des visas électroniques pour certains pays émetteurs clés. Mais dans la gestion de cette pandémie, les citoyens ont eu tellement de surprises qu’il faut s’attendre à tout !


 
F. Ouriaghli

 

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