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Partenariat public-privé : Quel apport pour l'amélioration du système éducatif ?

Partenariat public-privé : Quel apport pour l'amélioration du système éducatif ?

Le partenariat public-privé (PPP) dans le secteur éducatif offre des opportunités précieuses pour améliorer l'accès, la qualité et l'efficacité de l'éducation, tout en favorisant l'innovation et en répondant aux besoins du marché du travail. A cet égard, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a organisé, mercredi 26 juin 2024 à Casablanca, un séminaire sous le thème : «L'éducation nationale : Quel partenariat public-privé pour relever les défis de demain ?». 

Cet évènement qui a réuni des experts en éducation ainsi que des représentants des secteurs public et privé a été l’occasion de débattre des opportunités et des défis liés au PPP dans le domaine de l'éducation. 

En effet, le partenariat entre ces deux secteurs permet de mobiliser davantage de ressources, d’innover dans les méthodes pédagogiques et d’assurer une répartition plus équitable des opportunités éducatives. Cette démarche collaborative est également considérée comme étant essentielle pour relever les défis éducatifs de demain, tels que l’intégration des nouvelles technologies dans l’enseignement, la formation continue des enseignants, et la mise en place de programmes adaptés aux besoins du marché du travail. 

S’exprimant à cette occasion, Youness Shimi, secrétaire général du ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a souligné : «l’éducation est l’un des piliers fondamentaux du développement de notre pays. Elle façonne les esprits, prépare les futures générations, et constitue le socle sur lequel repose la prospérité de notre pays. Face aux défis constants auxquels nous sommes confrontés, il est impératif de repenser et de renforcer notre approche éducative». 

Dans cette perspective, Youness Shimi relève que le partenariat entre le secteur privé et le secteur public apparaît comme une nécessité. «Le secteur des écoles privées joue un rôle crucial dans le paysage éducatif national. Il complète et enrichit l’offre publique, apportant l’innovation, la flexibilité et la diversité. Cependant, pour maximiser l’impact de ce partenariat, il est essentiel de travailler ensemble, de manière harmonieuse et concertée et c’est dans ce cadre qu’une approche participative de la relation avec nos partenaires de l’enseignement privé est mise en place à travers la création d’une commission permanente mixte», détaille-t-il. 

Dans le même ordre d’idées, Youness Shimi a mis en avant des éléments clés pour parvenir à renforcer le système éducatif en se basant sur le PPP. «Nous devrons viser l’excellence en matière de qualité éducative, cela passe par la formation continue des enseignants, le développement de méthodes pédagogiques innovantes et l’intégration des nouvelles technologies dans nos salles de classe. Le secteur privé, avec sa capacité d’innovation et ses ressources, peut être un moteur de changement en matière de qualité éducative». 
Dans la même veine, il a précisé que le partenariat public privé doit inclure des initiatives visant à rendre l’éducation plus accessible, notamment par le biais de bourses d’études et de programmes d’aide et de soutien aux établissements dans les zones défavorisées. 

Le secrétaire général de Chakib Benmoussa a insisté également sur le fait que l’éducation soit en phase avec les besoins du marché du travail. «Nous devons préparer nos jeunes aux métiers de demain, en mettant l’accent sur les compétences techniques, numériques et humaines. Le secteur privé peut fournir des informations précieuses sur les tendances du marché, et contribuer à l’élaboration de programmes de formations adaptés».

De son côté, Aziz Kaichouh, secrétaire général du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, a indiqué que la qualité du système éducatif repose d’abord sur la qualité du secteur public. Ce dernier étant le plus important en termes d’effectifs et dont l’impact sur le développement et la cohésion sociale est beaucoup plus décisif. Par ailleurs, il a précisé que toute réforme du système éducatif doit être soutenue par une approche globale, notant que les deux secteurs public et privé sont interdépendants, s’influencent mutuellement et ne peuvent faire l’objet de réformes partielles. 

Pour sa part, Kamal Daissaoui, président de la Fédération de l'enseignement privé, a affirmé qu’un partenariat public-privé «solide et stratégique» est indispensable pour relever les défis de l’éducation de demain. Et de poursuivre : «Un partenariat stratégique total nécessite des moyens de financement diversifiés et innovants pour garantir sa visibilité et son efficacité, soit par un budget public et des subventions, des investissements privés, des financements mixtes où l’Etat et le secteur privé contribuent ensemble, ou encore des partenariats avec des ONG et des fondations».

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