Les propriétaires des cafés et restaurants de la capitale ne décolèrent pas. La décision fiscale de la maire de Rabat concernant l'augmentation de la taxe d’occupation temporaire du domaine public a été perçue comme un coup de massue.
Approuvée récemment par le Conseil de la ville, ladite décision risque de compromettre sérieusement l’activité des cafetiers et restaurateurs. «Cette situation ne nous plaît guère. Le nouvel arrêté fiscal stipule que la taxe relative à l’occupation des espaces publics pourrait être revue à la hausse pour atteindre jusqu’à 525 dirhams par mètre carré et par trimestre», déplore Noureddine El Harrak, président de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants (FNPCRM).
Les représentants du secteur s’insurgent contre le mutisme d’Asmae Rhlalou qui, à ce jour, paraît-il, refuse d'entamer un dialogue avec eux. «Nous avons envoyé plusieurs correspondances à la maire, le Wali et le ministère de l’Intérieur avec l’espoir de trouver une issue à cette affaire, sans succès», regrette El Harrak.
Qui plus est, des propriétaires de cafés à Rabat ont reçu un avis de recouvrement des redevances domaniales de la part de la Trésorerie générale du Royaume les exhortant de régler des sommes jugées «excessives». «Certains ont reçu un avis les incitant à payer 20.000 DH par mois, en plus des autres charges qui pèsent sur eux à savoir le local et la taxe professionnelle», affirme le président de la FNPCRM.
Il précise par ailleurs qu’une réunion avec les autres membres de la Fédération est prévue aujourd’hui à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la Région de Rabat-Salé-Kénitra afin de décider des actions de protestation qu’ils souhaiteraient engager, en sus de préparer la grève prévue à Rabat et ce, la semaine prochaine.