Les trois cas suspects de variole du singe enregistrés au Maroc "ne suscitent aucune inquiétude", a assuré mardi le chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr Tayeb Hamdi.
Dans une déclaration à la MAP, il a établi trois niveaux de la maladie qui concernent les cas suspects, probables et confirmés, soulignant que les cas suspects ne posent aucun problème, ni pour le Maroc, ni dans le monde.
"La variole du singe est une maladie connue depuis plus de 70 ans et de nombreuses données sur les voies de sa transmission sont disponibles", a noté le chercheur.
Selon Hamdi, la maladie ne se transmet qu'en cas de contact étroit avec une personne infectée, d'échange de vêtements ou d'utilisation des mêmes draps et de la même nourriture dans un espace commun.
Par ailleurs, il estime que la détection de cas suspects au Maroc "ne nécessite pas d'imposer des restrictions, de revenir sur l'allégement des mesures sanitaires et d'interdire les vols et les voyages".
Il appelle toutefois à la prudence et à la vigilance en dépit des nombreuses données disponibles au sujet de cette maladie.
À cet égard, le chercheur a souligné que la question qui intrigue les scientifiques concerne les raisons derrière la hausse du nombre de cas aujourd'hui, après qu'ils étaient limités en Afrique, surtout qu'ils ne se transmettent que rarement par les voyages depuis le continent.
Concernant les symptômes de la variole du singe, il explique qu'il s'agit de la fièvre, de douleurs à la tête, aux articulations et aux muscles et d'une sensation de fatigue.
Au bout de trois jours, des vésicules et des lésions cutanés apparaissent, outre un gonflement des ganglions lymphatiques.
Il a affirmé que le ministère de tutelle a adressé une note aux médecins concernant ces symptômes, soulignant l'importance du respect des mesures de prévention telles que l'hygiène des mains, la distanciation sociale et le non partage d'objets personnels avec autrui.
Le ministère de la Santé et de la protection sociale avait annoncé lundi que trois cas suspects de variole du singe ont été enregistrés au Maroc, mais aucun cas n'a été confirmé.