Conformément aux dispositions constitutionnelles et légales relatives au maintien de l’ordre public et à la protection des droits et libertés, et dans le cadre de ses responsabilités institutionnelles, les autorités publiques ont poursuivi, dans la soirée du mercredi 1er octobre 2025, leurs interventions réglementaires dans plusieurs régions du Royaume.
Celles-ci ont porté sur la gestion des formes de protestation, conformément aux règles prévues par la loi, de manière à garantir la sécurité et l’ordre publics et à prévenir toute menace à la sûreté des personnes et des biens.
De nouveau, certaines de ces manifestations ont pris un tournant gravement escaladé, se transformant en attroupements portant atteinte à l’ordre et à la sécurité publics, marqués par de graves actes de violence et de vandalisme. De façon préoccupante, une proportion importante de mineurs y a pris part, représentant globalement plus de 70 % des participants.
Ces événements ont été caractérisés par l’usage d’armes blanches, des jets de pierres, l’explosion de bonbonnes de gaz et l’incendie de pneus.
Les violences et troubles ont malheureusement atteint, dans plusieurs régions, des niveaux encore plus graves, les fauteurs de troubles ayant mené des attaques armées à l’aide d’armes blanches, envahi et saccagé des bâtiments de l’État et des locaux de services de sécurité. Ce fut le cas notamment à Lqliaa, dans la préfecture d’Inezgane-Aït Melloul, où un groupe de personnes a tenté de s’emparer de munitions, d’équipements et d’armes de service mis à disposition de ces unités.
Les éléments de la Gendarmerie royale ont alors été contraints de faire usage de leurs armes, dans le cadre de la légitime défense, ce qui a entraîné la mort de trois personnes.
Concernant les faits de la nuit de mercredi, on dénombre 354 blessés de gravité variable, dont 326 parmi les forces de l’ordre chargées du maintien de la sécurité. D’importants dégâts matériels ont également été constatés : 271 véhicules des forces publiques et 175 voitures de particuliers ont été endommagés. En outre, environ 80 infrastructures administratives, sanitaires, sécuritaires, communales, des agences bancaires ainsi que des commerces ont subi des actes d’agression, de vandalisme ou de pillage, répartis sur 23 préfectures et provinces.
Il est particulièrement préoccupant de constater que ces violences et actes de vandalisme ont vu, à de multiples reprises, la participation quasi exclusive d’enfants et de mineurs, atteignant parfois 100 % des groupes impliqués.
Les procédures judiciaires appropriées ont été engagées à l’encontre des personnes suspectées d’implication dans ces actes criminels, sous la supervision du parquet compétent. Plusieurs adultes ont été placés en garde à vue, tandis que les mineurs ont fait l’objet de mesures de rétention adaptées, conformément aux besoins de l’enquête et dans le strict respect des garanties et procédures légales prévues, afin d’assurer la protection des droits et libertés consacrés par la loi.
Soucieuse de tenir l’opinion publique informée des évolutions de la situation, le ministère de l’Intérieur réaffirme que les autorités publiques demeurent engagées à accomplir leurs missions dans le respect de leurs responsabilités institutionnelles et des dispositions constitutionnelles et légales. Elles veilleront à préserver l’ordre public et à garantir l’exercice des droits et libertés dans leur cadre légitime et défini par la loi.
Les autorités poursuivront par ailleurs leurs opérations sécuritaires et réglementaires visant à interpeller toutes les personnes impliquées dans les actes de violence et de vandalisme, avec la fermeté et la rigueur qu’exige la responsabilité qui leur incombe, et dans le respect strict des compétences, prérogatives et dispositions légales applicables.
Enfin, il convient de souligner que toutes les mesures judiciaires nécessaires seront prises, sans délai ni indulgence, à l’encontre de toute personne avérée impliquée dans des actes ou comportements constitutifs d’infractions, avec l’établissement des responsabilités et des conséquences légales qui en découlent, conformément aux procédures prévues et sous la supervision du parquet compétent, afin de garantir le respect de l’État de droit.