A Gaza, des enfants meurent de froid, comme ces huit nourrissons victimes d’hypothermie cet hiver. Parmi les innocentes vies prises par l’armée israélienne, on dénombre plus de 14.100 enfants, selon l’Unicef.
46.565 Palestiniens tués, dont plus 14.100 enfants. Des civils, des enfants et des familles. Plus de 109.000 blessés. Des écoles réduites en cendres, des universités rasées et des abris de l’ONU frappés.
A Gaza, les chiffres se succèdent et se ressemblent. A ce stade, ce ne sont plus des statistiques : c’est un effacement méthodique d’une population.
Une guerre où même l’avenir est sous les décombres, comme l’a dénoncé Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix, pointant la destruction totale du système éducatif.
Ne nous méprenons pas. Cette guerre n’a rien de défensif. Elle n’a rien d’une riposte proportionnée. Derrière la rhétorique des «terroristes du Hamas cachés dans les écoles», c’est toute une stratégie de domination par la peur qui s’exerce.
Bombarder les hôpitaux, les abris, les camps de fortune…, ce n’est pas une guerre. C’est un génocide.
C’est l’idée que l’on peut enterrer un peuple sous les gravats pour qu’il cesse d’exister.
Netanyahu, figé dans une posture belliqueuse, semble incapable de toute réflexion diplomatique.
Chaque cessez-le-feu proposé, chaque médiation tentée devient un écran de fumée, une manœuvre dilatoire pour continuer à bombarder.
Pourtant, pendant que lui joue au chef de guerre, des enfants meurent de froid, comme ces huit nouveaux-nés victimes d’hypothermie cet hiver, dans un silence international assourdissant.
Ou encore ces 74 enfants morts depuis le début de cette année en raison «des rudes conditions hivernales», comme dénoncé par l'Unrwa.
Le pire, dans ce drame, n’est peut-être pas seulement l’acharnement israélien, mais le silence complice des grandes puissances.
Entre les Etats-Unis qui parlent de "progrès diplomatiques" et les gesticulations de Trump menaçant "l’enfer" dans la région, la diplomatie ressemble à une sinistre farce.
Car, pendant que l’on fait semblant de négocier, les bombes continuent de pleuvoir sur Gaza. Et les familles endeuillées se multiplient.