Des chercheurs sud-africains ont dénoncé, dans un rapport accablant publié jeudi, les pratiques de corruption qui ravagent l’Afrique du Sud, notant que le pays «est tombé dans les mains d’un groupe corrompu». Ces chercheurs des universités de Stellenbosch, Cape Town, Witwatersrand et Johannesburg ont fait état, dans ce rapport largement relayé par les médias locaux, de l’émergence d’un Etat parallèle qui fonctionne aux côtés de l’Etat constitutionnelle.
Selon eux, ce système est mis en place par une élite politique, proche du cercle du pouvoir, dans le but de «piller les compagnies publiques, en exploitant le plan de transformation économique radicale», proposé par le président Jacob Zuma.
La publication de ce rapport intervient à la veille de l’ouverture vendredi du conclave du Comité national exécutif de l’ANC ou l’avenir de Zuma à la tête de l’Etat sera scellé, selon la presse locale.
Les appels au départ de ce dernier se font de plus en plus entendre, sur fond d’une crise politique qui assombrit les perspectives de cette jeune nation africaine.■