Un drame d'une rare violence a frappé ce mardi 10 juin la ville autrichienne de Graz. Au moins dix personnes, dont l’auteur présumé des faits, ont été tuées dans une fusillade survenue en milieu de matinée dans un établissement scolaire secondaire.
Selon les premières informations, l’assaillant serait un élève de l’établissement, qui se considérait comme victime de harcèlement scolaire. Il aurait ouvert le feu dans plusieurs classes avant de se suicider dans les toilettes.
Le bilan, encore provisoire, fait état de nombreux blessés : 28 selon les autorités, dont quatre dans un état critique. Parmi les victimes figurent des élèves de 4e (7e classe en Autriche), des lycéens et au moins un enseignant.
L’école a été rapidement évacuée et les lieux sécurisés par les unités d’intervention spéciales.
La police privilégie, à ce stade, la piste d’un acte isolé. «Il pourrait s’agir d’un cas de folie meurtrière», ont déclaré des sources policières à l’agence APA. Le mobile exact reste inconnu. L’émotion est vive dans le pays. Le chancelier Christian Stocker, le ministre de l’Education, Christoph Wiederkehr, et le ministre de l’Intérieur, Gerhard Karner, se sont rendus sur place.
A Bruxelles, les plus hauts responsables européens ont exprimé leur effroi. «Profondément choquée», la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, a rappelé que «chaque enfant devrait se sentir en sécurité à l’école».
Ursula von der Leyen a dénoncé «une tragédie insupportable» dans ce qui devrait rester un sanctuaire d’espoir et de savoir.
Ce type d’attaque reste extrêmement rare en Autriche, pays régulièrement classé parmi les plus sûrs au monde.
