La Première ministre, Theresa May, a pressé dimanche les députés d'approuver son accord de Brexit très largement conspué, sous peine de plonger le Royaume-Uni dans une situation "catastrophique", dans un plaidoyer de la dernière chance à deux jours d'un vote crucial au Parlement.
Le rejet de l'accord "serait une rupture de confiance catastrophique et impardonnable dans notre démocratie", a-t-elle estimé dans le tabloïd eurosceptique Sunday Express.
"Mon message au Parlement ce weekend est donc simple : il est temps d'arrêter de jouer et de faire ce qui est juste pour notre pays", a dit May.
La chambre des Communes votera mardi sur cet accord longuement et difficilement négocié avec l'Union européenne, mais celui-ci a de fortes chances d'être rejeté, tant par les Brexiters, craignant une forme d'arrimage permanent à l'UE, que par les europhiles, espérant pouvoir faire machine arrière.
La Première ministre britannique, qui bataille ferme depuis plusieurs semaines pour défendre le bien-fondé du texte, a prévenu les députés qu'ils ne devaient pas décevoir les électeurs ayant voté en faveur du Brexit lors du référendum de juin 2016.
Initialement prévu en décembre, le vote sur l'accord avait été reporté à la dernière minute par May pour éviter une défaite annoncée.
S'il est effectivement recalé, le Royaume-Uni risque de quitter l'UE sans accord le 29 mars, un scénario redouté par les milieux économiques, ou au contraire de ne pas quitter du tout le bloc européen, a averti May.■