Les industriels du chocolat, réunis les 23 et 24 octobre à Berlin, sous l'égide de la Fondation mondiale pour le cacao, ont accepté de payer 400 dollars US de plus la tonne à la Côte d'Ivoire et au Ghana, qui produisent ensemble 62% du cacao mondial.
Ce différentiel du revenu décent (DRD) de 400 dollars vise à améliorer le revenu des producteurs, rapportent des médias ivoiriens, précisant qu'il intervient deux semaines après le plaidoyer des organes de régulation des deux pays en vue de prendre une "ferme décision sur la poursuite ou l’arrêt de tous les programmes de durabilité et de certification" des chocolatiers.
Un mécanisme de prix plancher basé sur le différentiel du revenu décent, d’ailleurs discuté par les chocolatiers et les organes de régulation, avait reçu l’adhésion de toutes les parties prenantes de la chaîne du cacao en tant que système parfait permettant de servir un revenu décent aux paysans.
Les chocolatiers, cependant, insistaient davantage sur leurs programmes de durabilité et de certification au détriment du DRD qui, pour Accra et Abidjan, ont un impact plus important sur l’ensemble des producteurs.
A l’issue d’une réunion à Abidjan, le 10 octobre dernier, la Côte d'Ivoire et le Ghana ont soutenu le DRD, insistant que les programmes de durabilité et de certification mis en œuvre par les chocolatiers ne touchent qu'une minorité de producteurs.
Le Conseil café-cacao et le Ghana cocoa board avaient, en juin 2019 à Accra et en juillet 2019 à Abidjan, eu des rencontres avec les chocolatiers, les industriels et les négociants du secteur pour définir les modalités de la mise en œuvre de ce mécanisme.■