Les dés sont jetés. A partir de cet instant, les électeurs savent à quoi s’en tenir pour élire leur président le 24 avril 2022, pour un scrutin du second tour des plus serrés entre deux candidats du rejet dans un vote du moins pire.
Selon un sondage publié quelques heures avant l'affrontement entre les deux candidats, le président sortant est crédité de 56% des intentions de vote au second tour.
Une fois le débat lancé, Marine Le Pen est la première à présenter son projet pour la France, si elle venait à être élue présidente. «Depuis cinq ans, j'ai vu le peuple français souffrir, (...) s'inquiéter de l'avenir, douter. Un autre choix est possible, fondé sur le respect, le bon sens», a lancé la candidate du Rassemblement National. Elle a promis d'être «la présidente de la renaissance démocratique, (...) de la liberté, de la souveraineté, de la sécurité» du peuple, de la «concorde restaurée entre les Français» et de la «fraternité nationale».
C’est au tour du président sortant de proposer sa vision pour la France, s'il est réélu à la tête de l'État. «Nous avons traversé une période si difficile, des crises sans précédent», a-t-il précisé. «J'ai traversé (...) cette période en prenant les bonnes décisions, et je veux continuer de le faire, car je pense que nous devons et pouvons rendre notre pays plus indépendant et plus fort», a ajouté Emmanuel Macron, disant vouloir «rendre cette vie meilleure». Il a dit souhaiter également que la France puisse «devenir une grande puissance écologique du XXIe siècle» et «rendre l'Europe plus forte».
Les deux candidats vont ensuite s’affronter sur des questions cruciales comme le pouvoir d’achat des Français, comme la guerre en Ukraine, comme l’Union européenne, les liens du Front National avec le Kremlin, comme le bilan économique du quinquennat et la crise du Covid-19, entre autres sujets brûlants, avec des passes d’armes d’un bord à l’autre où chaque candidat a essayé de désarçonner l’autre. Avec un léger avantage à Marine Le Pen qui a réussi à mettre mal à l’aise le président sortant en ce qui concerne le problème des hôpitaux, le régime des retraites ou encore le chômage.
Cette confrontation tant attendue a montré sans nul doute les limites de chacun des deux candidats. Mais le dernier mot revient aux Français le 24 avril. "Wait and see"
Par Abdelhak Najib