Les tensions sont montées d’un cran cette semaine entre Washington et Pékin.
Aujourd’hui, c’est une véritable guerre commerciale qui est déclarée entre les deux géants de l’économie mondiale.
Il faut dire que Donald Trump maintient la pression sur la Chine.
Le président américain a relevé vendredi les tarifs américains sur des marchandises chinoises pour une valeur de 200 milliards de dollars, passant de 10% à 25%.
Et ce n’est pas fini. Washington se prépare à imposer des droits de douane sur 300 milliards de dollars de produits chinois supplémentaires.
De son côté, Pékin a annoncé sa riposte : 60 milliards de dollars de marchandises américaines seront taxés à partir du 1er juin.
Les deux parties laissent cependant la porte ouverte à de nouvelles négociations.
Mais ce conflit commercial majeur inquiète les marchés mondiaux.
D’ailleurs, lundi, le Dow Jones a chuté de plus de 600 points à un moment donné de la journée.
Au-delà, le commerce mondial risque de pâtir de ce différend américano-chinois, nourri par les velléités protectionnistes de Trump.
Plusieurs institutions, dont le FMI ou encore la Banque centrale européenne, avaient déjà tiré la sonnette d’alarme en mars dernier, quand Trump avait décidé d’augmenter les taxes sur l’acier et l’aluminium.
Mario Draghi, le président de la BCE, avait déclaré à ce propos qu’"un virage vers le protectionnisme poserait un risque sérieux pour la croissance de la productivité et la croissance potentielle de l'économie mondiale".
Pourtant, le président américain reste droit dans ses bottes. Quand bien même, avec cette guerre commerciale, certains brandissent le spectre d’une hausse considérable des prix des produits de consommation aux USA et son impact éventuel sur la croissance, tirée essentiellement par la consommation des ménages.■