Quelque 35 millions de personnes seraient atteintes de troubles liés à l'usage de drogues et nécessiteraient des traitements, selon le dernier rapport sur la drogue dans le monde, publié mercredi par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Des recherches améliorées et des données plus précises ont révélé que les conséquences néfastes de la consommation de drogues sur la santé sont plus graves et plus répandues qu'estimé auparavant, relève ce rapport annuel qui couvre l’année 2017.
Les estimations plus élevées pour 2017 résultent d'une meilleure connaissance de l'étendue de la consommation de drogues issue de nouvelles enquêtes menées en Inde et au Nigéria, qui font partie des dix pays les plus peuplés du monde, selon la même source.
Le rapport estime également à 53 millions le nombre d'utilisateurs d'opioïdes, soit une augmentation de 56% par rapport aux estimations précédentes.
Les opioïdes sont, en effet, responsables des deux tiers des 585.000 décès liés à l'usage de drogues en 2017.
A l'échelle mondiale, 11 millions de personnes s'injectaient des drogues en 2017, dont 1,4 million vivent avec le virus VIH, et 5,6 millions avec l'hépatite C.
"Les conclusions du rapport mondial sur les drogues de cette année complètent et compliquent encore le tableau mondial des problèmes liés à la drogue, soulignant la nécessité d'élargir la coopération internationale pour faire progresser les réponses équilibrées et intégrées en matière de santé et de justice pénale à l'offre et la demande", a déclaré Yury Fedotov, directeur exécutif de l'UNODC, dans un communiqué.■