Le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza a dénoncé samedi "une dangereuse escalade" dans la guerre menée par l'armée israélienne dans le territoire palestinien, après une frappe sur une école qui a fait 93 morts, selon la Défense civile de Gaza.
"Le massacre de l'école Al-Tabi'een dans le centre de Gaza-ville est un crime horrible qui représente une escalade dangereuse", a déclaré le Hamas dans un communiqué.
Cette frappe menée à l'aube "a visé une école bondée, où se trouvaient des personnes déplacées, pendant la prière du matin", a-t-il ajouté.
Au cours d'une conférence de presse à l'hôpital Baptiste de Gaza-ville, le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a fait état de plusieurs frappes: "les frappes aériennes ont visé deux étages de l'école coranique Al-Tabi'een et la mosquée (adjacente) avec trois missiles, causant la mort de 93 personnes parmi lesquelles onze enfants et six femmes".
"Des dizaines de personnes ont été blessées, dont certaines sont en soins intensifs, et il y a de nombreux morceaux de corps non identifiés et des personnes disparues dont on ne sait toujours pas ce qu'elles sont devenues", a-t-il ajouté.
De son côté, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué publié sur le réseau social X que "d'après les renseignements israéliens, une vingtaine de militants du Hamas et du Jihad islamique parmi lesquels des commandants de haut rang opéraient à partir de l'enceinte frappée à l'école Al-Tabi'een".
"Le complexe, et la mosquée qui a été frappée à l'intérieur, servaient d'installations militaires pour le Hamas et le Jihad islamique", qui étaient utilisées pour "perpétrer des attentats terroristes", a ajouté l'armée.
L'AFP n'a pas pu vérifier de manière indépendante le bilan publié par la Défense civile de Gaza. Il s'agit de l'une des frappes les plus meurtrières depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.
La frappe de samedi porte à au moins 14 le nombre d'écoles bombardées à Gaza depuis le 6 juillet, qui ont fait plus de 280 morts, selon un décompte effectué par l'AFP à partir des bilans fournis précédemment par des responsables du territoire palestinien.