La Haute autorité de santé (HAS) a donné, jeudi, son feu vert au vaccin anti-Covid-19 des laboratoires Pfizer et BioNTech, dernière étape avant son utilisation en France, quelques jours après l’avis favorable de l'Agence européenne des médicaments et de la Commission européenne.
Ce premier vaccin, représente une "excellente nouvelle", a déclaré Dominique le Guludec, présidente de la HAS, qui s’exprimait en visioconférence.
"Nous confirmons que ce premier vaccin a bien une place dans la stratégie vaccinale au regard tant de son efficacité que de son profil de tolérance", a-t-elle dit, ajoutant que "ce vaccin peut être utilisé chez les personnes de plus de 16 ans y compris chez les plus âgées".
"Les modélisations mathématiques que nous avons pu réaliser nous confortent dans la stratégie vaccinale proposée qui est de cibler en priorité les personnes les plus à risque de faire une forme sévère et les personnes les plus exposées au virus", a souligné la présidente de la Haute autorité de santé.
Et de poursuivre que cet avis est accompagné par une réponse "rapide" sur la consultation pré-vaccinale dont l’objectif est d’accompagner les médecins dans la décision partagée de vaccination et de leur donner des informations sur le déroulé de cette consultation.
La Commission européenne avait donné son feu vert lundi soir au vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, quelques heures après l'avis favorable de l'Agence européenne du médicament.
Après la validation par la HAS de ce premier vaccin, la France devra débuter dès ce dimanche sa campagne de vaccination contre le coronavirus, comme dans plusieurs pays de l'Union européenne.
L'Exécutif avait précommandé près de 200 millions de doses du vaccin contre le Covid-19, de quoi vacciner 100 millions de personnes.
Les autorités sanitaires françaises comptent vacciner, en une première phase, un million de personnes vulnérables, les personnes âgées en Ehpad et les professionnels de ces établissements présentant une vulnérabilité liée à leur âge ou à leur état de santé.
La deuxième phase, qui devrait débuter en février jusqu'au printemps, concernera 14 millions de personnes, notamment celles avec des facteurs de risques liés à l'âge ou une pathologie chronique et les personnels de santé, avant d'être élargie au reste de la population d'avril à juin.