Plusieurs syndicats en France ont annoncé, mercredi, une journée de grève interprofessionnelle, le 5 décembre prochain, contre la réforme des retraites portée par le gouvernement.
La CGT, FO, FSU, Solidaires et quatre organisations de jeunesse ont décidé de rejoindre les cinq syndicats de la RATP (Unsa-RATP, la CFE-CGC RATP, Sud-RATP, Solidaires-RATP et FO-RATP) qui ont appelé à une grève illimitée dans les transports à compter du 5 décembre prochain.
Leur objectif est d'amener le gouvernement à «retirer le projet de réforme" des retraites.
Dans leur communiqué, les organisations syndicales «s'engagent à construire un plan d’action contre le projet de réforme de retraites par points et pour gagner un renforcement, une amélioration du système actuel de retraites solidaire et intergénérationnel».
Une grève à l’appel des syndicats RATP, très suivie, avait paralysé, le 13 septembre dernier, les transports (métro, train et tramway), à Paris et sa banlieue.
Annoncée comme l'une des mesures phares d'Emmanuel Macron aux présidentielles, la réforme du régime des retraites est destinée à repenser le dispositif actuel qui absorbe 14% du PIB, avec 300 milliards d’euros de prestations de retraite chaque année, et un déficit attendu à 9 milliards d'euros en 2025.
Cette réforme repose essentiellement sur la création d'un système universel de retraite par points, - en remplacement des 42 régimes existant actuellement-, qui vise l'uniformisation des règles de calcul des pensions.
Si la réforme ne touchera pas à l'âge légal de départ à la retraite, aujourd'hui fixé à 62 ans, elle compte en revanche instaurer un âge pivot à la retraite fixé à 64 ans pour toucher une retraite à taux plein.
Un point qui suscite l’inquiétude des syndicats qui ont annoncé une mobilisation tous azimuts contre le plan du gouvernement, en multipliant les appels à la grève.■