Emmanuel Macron doit ouvrir ce mardi un «nouveau cycle de consultations», en excluant la France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN), mais avec le soutien de «personnalités» censées l'aider à sortir de l'impasse.
Dans la presse française, le terme est sur toutes les lèvres ce matin : impasse politique. Les journaux belges s'en délectent déjà depuis plusieurs jours. C'est cette impasse que le Président Emmanuel Macron tente de contourner avec un nouveau round de tractations qui débute aujourd'hui, après avoir écarté les deux extrêmes du champ politique français lors d'une première série de négociations.
Le chef de l'État relance les consultations dans un contexte très incertain. Ni l'extrême droite, ni l'extrême gauche n'ont été conviées, certains responsables invités ont refusé de participer, et des «personnalités», dont les noms n'ont pas été divulgués, seront consultées, notamment d'anciens présidents. Les discussions du jour devraient vraisemblablement inclure les centristes et les dirigeants des Républicains (LR).
À la veille de l'ouverture des Jeux paralympiques et à quelques jours de la rentrée scolaire, la France est toujours gouvernée par un exécutif démissionnaire, et ce depuis maintenant plus de 40 jours, une situation inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Pour l'instant, le casse-tête politique auquel Emmanuel Macron est confronté reste insoluble. «C'est une faute de méthode de négocier un gouvernement avec les partis politiques», a souligné son allié François Bayrou, plaidant pour agir sans leur «accord préalable».
Le Président n'a plus beaucoup de temps pour trancher, puisqu'un budget doit être présenté le 1er octobre à l'Assemblée. À plus court terme, Emmanuel Macron doit ouvrir mercredi soir les Jeux paralympiques avant de s'envoler jeudi après-midi pour une visite en Serbie.
