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Allocution télévisée de Macron : Des figures politiques étrillent le chef de l’État

Allocution télévisée de Macron : Des figures politiques étrillent le chef de l’État

Des figures politiques de divers horizons ont étrillé le président français, Emmanuel Macron, en réaction à son discours télévisé de lundi soir, qu’ils ont qualifié de "vide" et "déconnecté", alors que syndicats et oppositions s'attendaient à des annonces fortes, tout particulièrement un retrait ou une suspension de la très controversée réforme des retraites.

Le président des Républicains (LR), Éric Ciotti, a estimé que le chef de l’État "donne le sentiment qu’il commence son mandat alors qu’il est élu depuis six années à la tête de l’Etat".

“J’accueille avec scepticisme ce catalogue de vœux pieux, certes louable, mais très peu concret !”, a-t-il ironisé sur Twitter, ajoutant qu’avec cette allocution du 20H du Président de la République, rien de vraiment nouveau, rien de concret dans un catalogue de vœux pieux”.

De son côté, Aurélien Pradié, élu LR s’est interrogé : "comment ignorer à ce point le pays que l’on préside ?”.

'’La vie des Français est une réalité parallèle", a avancé l'élu sur son compte Twitter, ajoutant que “ce soir, il n’avait rien à leur dire. La crise est profonde. Le seul remède sera un sursaut politique et démocratique. D’envergure”.

"La présidentielle, c'était en 2022. Pourquoi proposer un nouveau programme présidentiel avec un an de retard, et avec des larmes de crocodile ?’’, s'interroge de son côté Hervé Marseille, président du groupe du parti des solidarités, de l’Europe, des territoires et de l’écologie (UDI) au Sénat, dans une déclaration au Point.

“Cette pratique déconnectée, solitaire et obtuse du pouvoir annonce la poursuite d’un quinquennat de mépris, d’indifférence et de brutalité dont il faudra sortir par les urnes”, a martelé Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale.

Par l’annonce du retrait de la réforme des retraites ou du référendum, Emmanuel Macron aurait pu ce soir retisser le lien avec les Français. Il a choisi de nouveau de leur tourner le dos et d’ignorer leurs souffrances, a-t-elle renchéri sur son compte Twitter, ajoutant qu'Emmanuel Macron, “toujours coincé dans un monde parallèle, n’a pas eu un mot sur l’inflation qui asphyxie les Français et sur leur pouvoir d’achat qui s’effondre”.

À gauche, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a estimé que Macron "était le président des riches, il devient président autoritaire d'une France appauvrie”. “Nous continuerons de nous battre", a-t-il dit sur France 2.

Jérôme Guedj, député socialiste (PS) a regretté, à son tour, que le président de la République ne fasse ‘’aucun mea culpa sur la méthode’’. ‘’J'ai l'impression de voir le film L'Histoire sans fin”, a-t-il déclaré.

“Du coup, allez savoir pourquoi, l’intervention du président de la République m’a furieusement donné envie de me plonger dans ce passionnant dossier (lien vers un article intitulé : qu’est-ce que le vide?)”, écrit-il sur Twitter.

Le sénateur centriste Loïc Hervé a déploré, quant à lui, "l’absence de mesures fortes ou de symboles pour clore cette période". "On a une forme d’enfilage de perles, un discours assez convenu et classique. Aucune remise en cause", a-t-il dit sur la chaîne Public Sénat.

Lors de sa première allocution depuis la promulgation de la réforme des retraites dans la nuit de vendredi à samedi après la validation de l'essentiel du texte par le Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron a défendu des "changements nécessaires", tout en reconnaissant que le texte n'est pas "accepté" par les Français.

Il s'est donné "cent jours" pour lancer un plan d'"apaisement" et "d'action" d'ici le 14 juillet, après la "colère" suscitée par sa réforme, annonçant vouloir bâtir un "nouveau pacte de la vie au travail" dans les prochaines semaines et appelant patronat et syndicats à une série de négociations.

Des milliers de personnes ont battu le pavé, lundi soir, dans plusieurs villes françaises, après le discours du chef de l’État, alors que des appels étaient relayés sur les réseaux sociaux pour organiser des rassemblements et de “ casserolades” devant les mairies du pays au moment de l’intervention du président.

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