La France comptait 68,6 millions d'habitants au 1er janvier 2025, soit une augmentation de 0,25% sur un an, limitée par une baisse des naissances et une hausse des décès l'an dernier, a indiqué, mardi, l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee).
"En 2024, 663.000 bébés sont nés en France. C’est 2,2% de moins qu’en 2023 et 21,5% de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances", précise l'Insee dans son bilan démographique annuel.
Cette nouvelle baisse de naissance s'explique "principalement par le recul de la fécondité", d'après la même source.
Le taux de fécondité avant 40 ans a baissé en 2024, y compris pour les femmes âgées de 30 à 39 ans, "qui n'étaient pas ou peu concernées par le recul de la fécondité avant la crise sanitaire".
Dans ce contexte, l'indice conjoncturel de fécondité (ICF) continue lui aussi de reculer: il s'est établi à 1,62 enfant par femme (1,59 en France métropolitaine), après 1,66 en 2023 (1,62 en France métropolitaine).
Ce repli s'inscrit dans une tendance de moyen terme: cet indice diminue depuis 2010, lorsqu'il s'élevait à 2,02 enfants par femme en France métropolitaine.
En 2024, la France comptabilise aussi 646.000 décès, un nombre en hausse de 1,1% par rapport à 2023, en raison de "l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité", précise-t-on.
Le solde naturel s’établit ainsi à 17.000 en 2024, soit "le niveau le plus faible" depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, relève l'Insee.
La croissance de la population française a été tirée essentiellement par le solde migratoire (estimé à 152.000 personnes), soit la différence entre le nombre personnes entrées et celles sorties du territoire.
Quant à l'espérance de vie à la naissance, elle s'est stabilisée à un "niveau historiquement élevé": 85,6 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes.
