La justice française a décidé, jeudi, la remise en liberté conditionnelle de l'islamologue Tariq Ramadan, inculpé et incarcéré pour viols en France, après qu’une expertise médicale a conclu que son état de santé n'était pas compatible avec sa détention provisoire.
La remise en liberté ordonnée par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris est assortie du versement par l’inculpé d'une caution de 300.000 euros.
L’universitaire suisse, 55 ans, devra également remettre son passeport, résider à l'adresse qu'il a déclarée et se présenter une fois par semaine au commissariat.
Interdiction lui a été signifiée aussi de quitter le territoire français et d'entrer en contact avec ses victimes présumées et les témoins.
Incarcéré depuis le 2 février, Ramadan a été mis en examen pour viol et viol sur personne vulnérable, des accusations qu'il conteste.
Dès son arrivée à la prison Fleury-Mérogis (région parisienne), Ramadan, qui souffre de sclérose en plaques, s'était plaint de crampes, de fourmillements et picotements.
Fin octobre 2017, deux femmes avaient déposé plainte contre l'islamologue, qu’elles accusent de les avoir violées.
L’une l'accuse de l'avoir violée et frappée lors de leur unique rencontre dans un hôtel à Lyon en 2009, et la seconde d’avoir abusé d’elle dans un hôtel à Paris en 2012.
Le juge des libertés et de la détention (JLD) avait rejeté, le 7 novembre, la quatrième demande de libération de Tariq Ramadan introduite par son avocat qui a interjeté appel contre cette décision.
En raison de son état de santé, l’islamologue avait été admis à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne-région parisienne).■