Les écrans de fumée se multiplient chaque jour pour brouiller les pistes et masquer le génocide en cours en Palestine, avec plus de 45.000 morts et des centaines de milliers de blessés, sans parler de plus de 1 million et demi de déportés.
Depuis plus d’un an, l’épuration de tout un peuple se joue devant les yeux du monde et rien ne peut arrêter la machine infernale de l’État d’Israël. Un État hors-la-loi, qui s’est autoproclamé au-dessus de toutes les lois et conventions internationales, jouant à la fois le juge criminel et le bourreau sanguinaire.
Dans ce flou causé par ces écrans de fumée, il y a cette manœuvre propagandiste pour détourner les regards et oblitérer l’essentiel. Un faux conflit entre Tel-Aviv et Téhéran, qui a accouché d’une souris, avec une surenchère de la part de Washington et de Moscou, qui règlent des contentieux, par pays interposés.
Une invasion et des massacres au Liban qui vont finir par morceler le Liban et en occuper tout le Sud et, à terme, tout le territoire.
Des menaces qui pèsent sur l’Irak, la Jordanie et l’Égypte. Plus de 50.000 morts au Yémen, avec la corne africaine en ligne de mire. Entre-temps, les Bricks se précisent, une nouvelle monnaie voit le jour et l’ordre mondial, tel qu’on l’a connu, a changé de paradigmes et de polarités. Avec un seul et unique allume-gaz : le sort du peuple palestinien qui est livré aux chars et aux obus et que la communauté internationale sacrifie pour instaurer un nouveau modèle mondial, avec des pôles bien définis. D’un côté, les USA et les pays occidentaux.
De l’autre, la Russie, la Chine et leurs pays vassaux. Enfin, Israël au centre du monde arabe et du Moyen-Orient, comme unique puissance qui régule toute la région. Bref, deux blocs distincts et Israël comme zone tampon, comme succursale intermédiaire.
C’est dans ce sens que le sort de ce qui reste du peuple palestinien n’intéresse personne. C’est pour cette raison qu’aucune résolution internationale émanant de quelque organe que ce soit ne fera changer la donne. Le plan est en marche. Avec un agenda bien clair : se partager le monde en zones économiques, avec Israël comme noyau central.
Dans ce jeu des puissances, les pays arabes ont bien compris d’où souffle le vent et suivent les grands bouleversements du monde en essayant d’y prendre des places à la fois sûres et durables. Quant aux Palestiniens, ils sont en train de vivre l’enfer sur terre, comptent leurs morts et attendent la fin annoncée d’une époque, déjà révolue, et d’un futur qui compte se faire sans eux.
Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste