Le Premier ministre français, Édouard Philippe, a convoqué, lundi à Matignon, plusieurs ministres pour une réunion destinée à atténuer les effets de la hausse des carburants.
La réunion, à laquelle ont pris part notamment le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, de l'Écologie, François de Rugy, des Comptes publics, Gérald Darmanin, et des Transports, Élisabeth Borne, a été consacrée aux derniers arbitrages d'un plan d'urgence du gouvernement évalué à 500 millions d'euros.
Elle intervient à quelques jours d’"une manifestation de colère’’ des automobilistes annoncée pour dimanche prochain.
Face à l’augmentation des prix du carburant qui devient de plus en plus insupportable pour les automobilistes, un appel à un blocage généralisé des routes le 17 novembre a été lancé sur les réseaux sociaux.
Selon les médias français, le plan du gouvernement doit '’permettre d'apaiser la colère des Français’’, face à la flambée des prix des carburants. Les mêmes sources avancent que l'idée d'un chèque carburant, qui avait été avancée par le gouvernement comme l’une des pistes pour atténuer les effets de cette hausse, ‘’semble définitivement écartée’’.
Dans des déclarations à la presse, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a souhaité que cette réunion apporte «une réponse forte, juste et cohérente».
Il y a pour cela «deux instruments efficaces» : le chèque énergie et la prime à la conversion, a-t-il dit.
Aujourd'hui en France, 4 millions de foyers sont éligibles à cette aide d'en moyenne 150 euros destinée à payer les factures d'énergie (fioul de chauffage, gaz, électricité...).
«Ce chiffre devrait être porté à 6 millions. Le montant devrait aussi passer à 200 euros l'an prochain», a expliqué le ministre.
En revanche, le ministre de l’Economie a écarté l'idée de verser une nouvelle aide aux transports.
«Je ne souhaite pas de chèque carburant. C'est subventionner le pétrole, subventionner notre dépendance aux puissances étrangères», a indiqué Bruno Le Maire.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé mardi dernier une série de mesures destinées à atténuer les effets de la hausse des carburants, notamment sur les ménages modestes.
En un an en France, le prix du diesel a progressé d'environ 23% contre 15% pour celui de l'essence.
La fiscalité devrait encore augmenter le prix du litre de 6 centimes pour le gasoil et de 3 centimes pour l'essence au 1er janvier 2019.■