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Invasion de l’Ukraine : L’Occident plus faible que jamais

Invasion de l’Ukraine : L’Occident plus faible que jamais

 

À trois semaines de l’invasion de l’Ukraine, le plan mis en place par le président russe Vladimir Poutine marche sans accrocs. Toute la tactique mise en place pour occuper l’Ukraine se précise de jour en jour, face à l’immobilisme prévisible du monde et de toute la communauté internationale, qui regarde sans bouger la chute d’un État souverain au cœur de l’Occident. 
 
Le maître du Kremlin pousse l’offensive encore plus loin puisque l’armée russe a reçu l'ordre, d’«élargir son offensive» sur l'Ukraine «dans toutes les directions, en conformité avec le plan de l'offensive», pour resserrer son étau sur le pays et affaiblir ses défenses du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. 

Avec cette stratégie claire qui consiste à harceler le peu de soldats ukrainiens capables de lui tenir tête ainsi que cette résistance citoyenne qui tente de s’organiser chaque jour davantage, face aux bombes et aux avancées des chars russes.  

Dans cette logique de guerre totale, les soldats russes mettent au point une tactique militaire aussi vieille que la race humaine qui consiste à faire paniquer les populations pour qu’elles se retournent contre leur propre régime en collaborant avec l’envahisseur. Ce qui n’est pas le cas, puisque toute une nation est aujourd’hui solidaire de son président, Volodymyr Zelensky, qui a montré de la poigne, beaucoup de résilience et un sang-froid à toutes épreuves.  
 
Entamant sa quatrième semaine de bombardements, la situation en Ukraine suscite à la fois l’indignation et la colère comme c’est le cas de Mateusz Morawiecki, le Premier ministre polonais, pays voisin et frontalier de l’Ukraine recevant déjà plus d’1million de réfugiés qui ont fui les bombardements et la destruction de leurs maisons. 
 
En visite chez le voisin allemand, le Premier ministre polonais avait dénoncé «l'égoïsme en béton» de certains pays occidentaux, «y compris ici, en Allemagne» après l'invasion russe de l'Ukraine. «Je suis venu ici, chez le chancelier Olaf Scholz, pour ébranler les consciences, ébranler la conscience de l'Allemagne. Pour qu'ils [les Allemands] se décident finalement à imposer des sanctions vraiment écrasantes» contre la Russie, a asséné Mateusz Morawiecki qui résume ici la mollesse des dirigeants européens, attentistes et discrets quand il s’agit de prendre leurs responsabilités en main et de montrer à la Russie qu’elle ne peut envahir qui elle veut impunément.
 
Pourtant, malgré les sanctions et les représailles économiques, l’Ukraine semble condamnée, malgré les discours oiseux et les concertations stériles et vides de sens face à un président qui est entré dans une autre logique, celle de la guerre.
 
Et cette guerre, Vladimir Poutine veut l’emporter pour justifier la suite de sa stratégie expansionniste. Une suite qui se précise déjà avec le projet de prendre la ville d’Odessa, à quelques encablures d’un pays, à la fois pauvre et fragilisé par le flux des réfugiées ukrainiens qui y affluent en dizaines de milliers. 
 
En effet, la Moldavie risque d’être le prochain pays souverain qui fera les frais des visées hégémoniques de Vladimir Poutine, surtout que toute une zone frontalière de l’Ukraine, la Transnistrie, à majorité russophone, est déjà zone indépendante autoproclamée, avec un drapeau à part et un gouvernement à part, inféodée à Moscou.

 

Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste

 

 

 

 

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