La chambre criminelle de la Cour suprême du Sénégal a mis en délibéré au 3 janvier sa décision sur le pourvoi en cassation introduit par l'ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, contre sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie.
"L'affaire est mise en délibéré au 3 janvier 2019", a déclaré le président de la chambre criminelle de la Cour suprême, Mamadou Baal, au terme de plus de 12 heures d'audience au cours desquelles les avocats de Khalifa Sall ont réclamé, vainement, le report des débats à une date ultérieure.
L'arrêt du 3 janvier sera en principe décisif pour l'avenir politique de l'ancien maire de Dakar.
En prison depuis près de deux ans dans l'affaire de la caisse d’avance de la mairie qu’il dirigeait, Khalifa Sall, 62 ans, reste éligible pour la présidentielle de février prochain tant que ses recours ne sont pas épuisés devant les juridictions sénégalaises.
L’ancien maire de Dakar a été déclaré, en première instance, coupable de "faux et usage de faux en écriture de commerce", de "faux et usage de faux dans des documents administratifs" et d’"escroquerie portant sur des deniers publics".
Si la plus haute juridiction du pays confirme sa condamnation prononcée le 30 août par la cour d'appel de Dakar, la rendant définitive, Khalifa Sall verra réduites à néant ses chances de se présenter à la présidentielle du 24 février, au cours de laquelle le chef de l'Etat Macky Sall briguera un second mandat.
Elu maire de Dakar en 2009 et réélu en 2014, Khalifa Sall, dissident du Parti socialiste et de la majorité, avait été révoqué de ses fonctions de maire par le chef de l'Etat au lendemain de sa condamnation en appel à cinq ans de prison pour escroquerie sur les deniers publics.
Il a été remplacé à la tête de la capitale par Soham El Wardini. ■