L'Union européenne a décidé, jeudi soir, de rappeler son ambassadeur à Moscou pour consultations suite à l'empoisonnement de l'ancien agent double russe, Sergueï Skripal, et de sa fille il y a deux semaines en Angleterre.
Cette décision a été annoncée par le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, à la fin de la première journée d'un sommet européen à Bruxelles au cours de laquelle les 28 Etats-membres de l'UE ont accusé la Russie d'être "très probablement" derrière l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille le 4 mars à Salisbury (sud-ouest de l'Angleterre).
"Les dirigeants de l'Union européenne se sont entendus pour considérer, avec le gouvernement britannique, que la Russie est très probablement derrière l'attaque de Salisbury et qu'il n'y a pas d'autre explication possible", a souligné le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk.
Affirmant son soutien à l’enquête en cours, le Conseil a également exprimé sa solidarité "sans faille" avec le Royaume-Uni face à cette grave remise en cause de "notre sécurité commune".
En riposte à l’empoisonnement de Sergueï Skripal, Londres avait expulsé 23 diplomates russes, présentés comme des agents du renseignement "non déclarés" et annoncé qu'aucun membre du gouvernement ne se rendrait en Russie pour suivre les rencontres de la Coupe du monde de football en juin et juillet.
La Russie avait répliqué par l'annonce de l'expulsion d'un nombre équivalent de diplomates britanniques et de la cessation des activités du British Council en Russie.
Skripal et sa fille sont hospitalisés "dans un état critique mais stable". Un policier britannique contaminé en leur portant assistance est en revanche sorti jeudi de l'hôpital.■