La Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé mercredi de maintenir inchangé son taux directeur de référence, mais ses responsables ont laissé entendre qu'ils abaisseraient le taux dans les mois à venir si les perspectives économiques faiblissaient.
La Banque centrale a laissé la fourchette des taux entre 2,25% et 2,5%.
Ce taux directeur concerne divers taux à la consommation, notamment ceux des cartes de crédit, des prêts automobiles et des prêts hypothécaires, ainsi que des intérêts versés aux épargnants.
Le comité monétaire (FOMC) de la Banque centrale a déclaré que la croissance économique était toujours probable, mais a averti que "les incertitudes concernant ces perspectives ont augmenté".
"A la lumière de ces incertitudes et des pressions inflationnistes atténuées, le comité surveillera de près les implications des nouvelles informations pour les perspectives économiques et agira de manière appropriée pour soutenir l'expansion", a déclaré la Fed dans un communiqué.
Les décideurs ont reçu des signaux mitigés au cours des dernières semaines concernant la vigueur de l'économie.
Un rapport sur la faiblesse étonnante de l'emploi (75.000 emplois ajoutés en mai) a été suivi de chiffres meilleurs que prévu sur les ventes au détail.
La plupart des analystes ne s'attendaient pas à une réduction de taux lors de la réunion de cette semaine.
Mais il y avait moins de certitude que d'habitude.
Outre les signes de ralentissement économique, la Banque centrale a été confrontée à une pression politique croissante de la Maison-Blanche en faveur d'une réduction des taux.
Les tensions commerciales continuent à peser sur la vision des décideurs.
Depuis la dernière réunion de la Fed début mai, l'administration Trump a augmenté les droits de douane sur les importations chinoises pour un montant de 200 milliards de dollars et a menacé d'imposer de nouveaux tarifs sur des biens supplémentaires de 300 milliards de dollars en provenance de Chine.
Trump a exhorté à plusieurs reprises la Fed à réduire ses taux d'intérêt, se plaignant du fait que la Banque centrale ait ralenti la croissance économique en relevant ses taux l'an dernier.■
