L'Institut danois du sérum (SSI, l’Agence nationale des maladies infectieuses) a fait part, mardi, de sa préoccupation d’une mutation du nouveau coronavirus appelée N439K, qui montré des signes de diminution de la sensibilité aux anticorps.
"On s'inquiète de l'efficacité d'un vaccin contre le N439K. Nous ne savons pas pour le moment. Par conséquent, il est pertinent de garder un œil sur l'étendue de l'infection par cette variante au Danemark et si elle s'est propagée à des groupes particulièrement vulnérables", a déclaré dans un communiqué Tyra Grove Krause, cheffe de département au SSI.
La nouvelle variante "n'a rien à voir avec les variantes de vison de Covid-19 qui ont été trouvées dans le passé, ou la variante britannique de covid-19 qui est mentionnée ces jours-ci", précise le communiqué.
Jusqu'à présent, la nouvelle mutation a été trouvée dans 1624 échantillons du 8 août au 6 décembre. Cependant, depuis la semaine 46, la proportion d'échantillons présentant des signes de la variante N439K est stable à 10%.
Selon le SSI, la variante a été observée dans tout le pays, mais principalement dans et autour de Copenhague et dans le sud du Jutland.
"En termes de sexe et d'âge, la variante N439K est propagée de la même manière que le SARS-CoV-2 dans son ensemble au Danemark. Le taux d'hospitalisation est inférieur à celui du SRAS-CoV-2", a expliqué Tyra Grove Krause, ajoutant que, jusqu'à présent, aucun décès dû à cette variante n’a été enregistré.
"Cela n'indique pas non plus que la variante N439K donne une évolution plus grave de la maladie que le tableau général que nous voyons pour le Covid-19 au Danemark. Mais nous garderons également un œil sur la variante N439K à l'avenir", a-t-elle souligné.
Découverte pour la première fois en Roumanie en mai 2020, la variante N439K se trouve dans de grandes parties de l’Europe, mais elle est plus répandue en Irlande, en République tchèque, en Suisse et en Angleterre. Des cas de cette variante ont été signalés en Australie et en Nouvelle-Zélande.