Le Kenya est le premier pays d'Afrique à présenter la version générique, et donc peu onéreuse, du médicament le plus avancé contre le virus du VIH; une première dans le continent où plus de 25 millions de personnes souffrent du sida. Le gouvernement kényan et l'organisation Unitaid, une initiative internationale d'achats de médicaments, ont fait savoir que le Dolutegravir (DTG) est disponible sur le marché depuis quelques années, et est déjà largement utilisé dans les pays développés, mais son prix restait souvent trop élevé pour être acheté dans le cadre de programmes à grande échelle de lutte contre le sida menés dans des pays africains.
Le Kenya a débuté depuis quelques jours le déploiement à travers le pays du DTG, qui sera dans un premier temps administré à 27.000 patients ne supportant pas les effets secondaires de l'efavirenz, le traitement contre le sida actuellement le plus utilisé dans le pays, selon le ministère kényan de la Santé. Le programme, gratuit pour les patients, devrait ensuite prendre plus d'ampleur, selon la même source, soulignant que des programmes similaires seront lancés d'ici à la fin de l'année au Nigeria et en Ouganda.
On estime que 1,5 million de personnes au Kenya vivent avec le VIH et qu’un peu plus d’un million utilisent des médicaments antirétroviraux (ARV).■