Le Parti populaire (PP), principale formation de l'opposition en Espagne, a réclamé, mercredi, la « démission immédiate » de la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, pour sa gestion «calamiteuse» de la crise avec le Maroc et l'"aveuglement" dont elle a fait preuve dans l’affaire du dénommé Brahim Ghali.
"Je pense que la ministre des affaires étrangères devrait démissionner immédiatement. Je crois qu’elle a provoqué une crise diplomatique inédite et que le gouvernement a montré qu'il n'a aucun poids en matière de politique extérieure", a souligné le secrétaire général du PP, Teodoro García Egea, dans un entretien à la télévision espagnole TVE.
Le chef des milices du polisario est entré en Espagne il y a un mois et demi avec un « faux » passeport, a-t-il déploré, précisant que son départ a été géré "à nouveau de la même manière".
La ministre "doit démissionner pour la gestion calamiteuse de cette affaire", a insisté Egea, assurant que le gouvernement de Pedro Sanchez « a agi de manière lamentable » parce qu’il « n’a pas géré avec transparence" l'entrée et la sortie du dénommé Brahim Ghali et n'a pas expliqué "clairement quel est le véritable problème".
Le président du PP, Pablo Casado, a qualifié, mardi, de "grande maladresse" la décision du gouvernement espagnol d’autoriser l'entrée sous une "fausse identité" du dénommé Brahim Ghali.
"À l'heure actuelle, ce qu’il faut faire, c'est essayer d'intensifier les relations avec le Maroc et de résoudre cette crise», avait souligné Casado lors d’une rencontre organisée par l’agence «Europa Press».
"Ces questions doivent être traitées avec une grande rigueur et nous ne pouvons pas mentir", a-t-il averti.