De violents affrontements ont eu lieu lundi en début d’après-midi devant le siège du parti de l’ANC (au pouvoir en Afrique du Sud) à Johannesburg, où les instances dirigeantes du parti sont en conclave pour examiner l’avenir du président Jacob Zuma à la tête du pays.
Les violences entre supporters et détracteurs du président Zuma ont poussé les services de l’ordre à déployer «les gros moyens» pour disperser les foules, rapportent les médias.
Selon le Business Day, l’influent journal des milieux financiers et économiques, Zuma a refusé, lors d’une rencontre tenue dimanche soir avec la nouvelle direction du parti de l’ANC, de quitter le poste qu’il occupe depuis 2009.
Le quotidien, qui ne cite pas de source, rapporte que le président a informé les responsables du parti de son rejet de l’offre de quitter le pouvoir ou faire face à une procédure de destitution.
La semaine dernière, le parti de l’Economic Freedom Fighters (EFF/opposition) a déposé une nouvelle motion de défiance contre Zuma, qui sera soumise au vote le 22 février au Parlement.
Depuis son arrivée au pouvoir, Zuma avait réussi à surmonter plusieurs motions de destitution, alors que son parti l’ANC, qui préside aux destinées des Sud-africains depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994, était très divisé et son mandat très critiqué.
Le tout sur fond d’une accentuation des problèmes économiques et sociaux, dont un chômage record et des scandales de corruption à répétition.
Les appels à la démission de Zuma se font de plus en plus entendre au sein de l’ANC depuis l’accession en décembre dernier de Cyril Ramaphosa à la direction de l’ANC.
Agé de 75 ans, Zuma fait face à de nombreux scandales qui ont terni l’image de l’ANC.
Il est notamment menacé par la réouverture de plus de 780 charges de fraude et de corruption, notamment dans une affaire de contrat d’armement datant de la fin des années 1990.
Il est également accusé de collusion avec une richissime famille d’hommes d’affaires, d’origine indienne, les Gupta.■