Ce qui s’est passé samedi au Mali est innommable. Au moins 135 habitants d'un village peul du centre du Mali ont été tués de façon ignoble par des membres présumés de groupes de chasseurs traditionnels "dogons", près de la frontière avec le Burkina Faso.
Femmes, enfants, vieillards, adultes, adolescents…, ces barbares ont lâchement massacré ces innocents du village d’Ogossagou.
Ils ont plongé la population malienne et la communauté internationale dans l’émoi.
Partout, des voix se sont élevées pour condamner cet acte ignoble, l'attaque contre des civils la plus meurtrière au Mali depuis 2012, quand le nord était tombé sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.
Ce carnage intervient six jours après un attentat jihadiste à Dioura, dans la même région, mais beaucoup plus au nord, contre un camp de l'armée malienne, qui a perdu 26 hommes.
Aujourd’hui, la situation au centre du Mali est plus que préoccupante, avec une instabilité entretenue par les tensions communautaires entre Peuls et Dogons, mais également par les agissements meurtriers de certains groupes extrémistes.■
