Cinq personnes sont mortes, lundi matin, dans la dispersion du sit-in de manifestants devant le siège l'armée à Khartoum.
"Trois (autres) personnes ont été tuées sous les balles du Conseil militaire, portant le nombre de martyrs du massacre (...) à cinq", a indiqué le Comité central des médecins soudanais dans un communiqué, ajoutant qu'un nombre important de blessés graves nécessite "des interventions chirurgicales et le placement en soins intensifs".
Depuis l'aube, les autorités ont commencé la dispersion du sit-in de protestation de milliers de soudanais devant le siège de l'armée à Kahrtoum, utilisant des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles.
L'Association des professionnels soudanais (SPA) a appelé à la "désobéissance civile" dans tout le pays et à "renverser" les généraux au pouvoir.
Depuis le 6 avril, des milliers de Soudanais campent devant le QG de l'armée, avec comme revendication principale le transfert du pouvoir à une administration civile.
Le Soudan traverse une période de changement après la destitution, le 11 avril, d'Omar El-Béchir par l'armée soudanaise suite à des protestations populaires continues, depuis fin 2018, à cause d'une crise économique dans le pays.■