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Menaces nucléaires : Israël bombarde un site en Iran

Menaces nucléaires : Israël bombarde un site en Iran

Selon le ministère de la Défense iranien l'attaque a été menée par trois drones, dont deux ont été abattus.

Les États-Unis ont nié toute implication dans l'attaque par l'intermédiaire du porte-parole du Pentagone.


L'Iran a affirmé, le 30 janvier 2023, avoir été la cible d’une attaque menée dans la nuit par des drones sur un site militaire à Ispahan. Cette attaque intervient dans un climat délétère sur fond de mouvement de contestation en Iran après la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, de profonds désaccords sur le dossier nucléaire et d'accusations par certains pays européens de fourniture par Téhéran de drones à l'armée russe pour la guerre en Ukraine.

Outre l'attaque de l'installation d'Ispahan, un incendie s'est déclaré dans une raffinerie de pétrole de la ville de Tabriz. Il faut préciser qu'Ispahan est un important centre de production, de recherche et de développement de missiles, notamment de missiles Shabab de moyenne portée qui peuvent atteindre Israël. La ville abrite également plusieurs installations de recherche nucléaire.

Selon le ministère de la Défense iranien l'attaque a été menée par trois drones, dont deux ont été abattus, comme on peut le lire sur une dépêche Reuters. Le troisième a réussi à toucher l'installation militaire, mais n'a causé que "des dommages mineurs" au toit du bâtiment. Selon le ministère, l'attaque n'a pas non plus fait de victimes. Cette attaque a très vite été imputée à l’armée israélienne comme se sont empressés de l’affirmer plusieurs hauts responsables américains qui ont précisé à des médias tels que le New York Times, le Wall Street Journal et Reuters qu'Israël était impliqué dans les événements. L'agence de presse a également cité un député iranien, Hossein Mirzaie, qui a déclaré qu'il y a de "fortes spéculations" sur le rôle d'Israël dans le bombardement du complexe d'Ispahan.

En effet, à de nombreuses reprises, l'Iran a accusé Israël de mener des actes hostiles contre des installations nucléaires, des militaires ou des membres des forces de sécurité. Téhéran a rendu des agents israéliens responsables, par exemple, de la panne d'électricité survenue à l'usine de Natanz en 2021, ainsi que de l'assassinat, en 2020, du scientifique Mohsen Fajrizadeh, connu comme le père du programme nucléaire iranien. 

Les autorités iraniennes ont également affirmé avoir repoussé cette attaque, qui présente des similarités avec des opérations clandestines ayant visé des installations nucléaires ces dernières années. Pour le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, il s’agit là d’un "acte lâche a été mené aujourd'hui pour rendre l'Iran moins sûr… mais de telles actions ne peuvent affecter la volonté de nos experts pour le développement du nucléaire pacifique”, ajoute le ministre iranien.

Les États-Unis, de leur côté, ont nié toute implication dans l'attaque par l'intermédiaire du porte-parole du Pentagone, Patrick Ryder. Toutefois, ce développement intervient peu de temps après qu'Israël et les États-Unis aient conclu des exercices militaires conjoints au cours desquels, outre le renforcement de la coopération, ils ont discuté des moyens pour faire face aux menaces de l'Iran. Outre les exercices militaires conjoints, cette attaque intervient quelques jours après la visite du directeur de la CIA, Williams Burns, en Israël et avant le voyage du secrétaire d'État, Antony Blinken, dans la région. Affaire à suivre.

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