“Le Monde s’effondre» : c’est le titre du célèbre roman du Nigérian Chinua Achebe. Soixante cinq ans après sa publication (1958), ce titre fait terriblement écho à l’actualité nationale et internationale. Oui, le monde s’effondre, balayé par la force de la nature qui reprend ses droits sur des espaces que l’Homme s’est appropriés depuis les temps immémoriaux. Trois exemples édifiants pour illustrer mon propos :
• Vendredi 8 septembre, 23H11 locales. Un séisme de magnitude 7° sur l’échelle de Richter frappe la province d’Al Haouz, au sud-ouest de Marrakech. Ce tremblement de terre, ressenti dans plusieurs villes du Royaume dans un rayon de 400 km autour de son épicentre, a fait des dégâts humains et matériels énormes. Le bilan est tragique : au moment où nous écrivions ces lignes, les chiffres officiels faisaient état de 2.901 morts et 5.530 blessés. Les opérations de secours se poursuivent toujours dans ces zones difficiles d’accès, et ce bilan risque malheureusement de s’alourdir davantage.
• Le Maroc pleure ses morts. La Libye aussi. Depuis le dimanche 10 septembre, le pays est touché par des inondations dévastatrices et meurtrières provoquées par la tempête «Daniel», avec un lourd bilan humain et d'importants dégâts matériels dans les régions touchées. Au moins 2.300 morts ont été recensés et des milliers de personnes portées disparues, selon les chiffres donnés par les autorités. Le bilan final risque d’être plus tragique encore.
• En Turquie et en Syrie également, une autre tragédie a eu lieu le 6 février dernier : elles ont été frappées par un violent séisme de magnitude 7,8. Au total, plus de 58.000 personnes ont péri dans ces deux tremblements de terre. Mais le bilan réel pourrait dépasser 100.000 morts.
Tremblements de terre, tempêtes, inondations…, les catastrophes naturelles sont de plus en plus récurrentes, de plus en plus violentes et de plus en plus meurtrières. Avec des coûts économiques très importants. Selon l’assureur Munich Re, elles ont causé des dégâts estimés à 110 milliards de dollars au premier semestre 2023.
Par D. William