(photo Reuters)
La nouvelle réforme fiscale engagée par l'administration du président Donald Trump pourrait générer des rapatriements massifs de capitaux estimés à 2.000 milliards de dollars.
"Des 3.200 milliards de bénéfices détenus à l'étranger par des sociétés américaines, 2.000 milliards pourraient être rapatriés aux Etats-Unis", estime la Conférence des Nations-unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son Global Investment Monitor publié lundi.
Selon ce rapport, l'afflux massif de capitaux aux Etats-Unis pourrait influencer le niveau du Dollar.
La déduction fiscale de 30% possible sur les investissements réalisés aux Etats-Unis va aussi encourager les sociétés actives dans des secteurs à forts besoins en capitaux à investir en Amérique.
L’économie américaine devrait en profiter, surtout par le biais de quelques grandes multinationales comme Apple, Microsoft, Cisco, Alphabet et Oracle, qui détiennent à elles seules plus de 530 milliards de dollars de liquidités à l’étranger.
Les investissements étrangers des Etats-Unis pourraient ainsi chuter de 6.400 milliards à 4.500 milliards de dollars.
Les rapatriements outre-Atlantique ne seront taxés qu’à hauteur de 15,5% pour le liquide et à 8% pour les actifs réels.
D'après la Cnuced, il est peu probable que les bénéfices maintenus dans des pays en voie de développement soient rapatriés, car ils ont surtout été investis dans des actifs productifs et non liquides.
Comme les taux d’imposition des entreprises passent aux Etats-Unis de 35% à 21%, ce pays concurrence désormais les Européens (taux moyen de 22%).
Les pays susceptibles d’être les plus touchés par un rapatriement des bénéfices sont, dans l’ordre, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Luxembourg, l’Irlande, mais aussi les Bermudes, les îles Vierges britanniques et la Suisse.■