L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a mis en garde, dimanche, contre l’augmentation des cas de traite humaine dans les zones de conflit.
Les groupes armés dans les zones de conflit ont recours à la traite des êtres humains pour se financer et attirer de nouvelles recrues, avec la promesse, par exemple, de les récompenser avec des femmes exploitées comme esclaves sexuelles, indique l’ONUDC dans son "Rapport mondial sur la traite des êtres humains 2018".
Selon ce rapport qui analyse environ 24.000 cas de traite humaine documentés jusqu’en 2016 dans 142 pays, l'exploitation sexuelle (59%) reste le crime le plus fréquent de cet "esclavage du XXIème siècle", suivie par le travail forcé (34%).
Plus de 70% des victimes de la traite dans le monde sont des femmes et près de la moitié des victimes sont des femmes adultes (49%), tandis que les filles représentent 23% du total, leur nombre étant en augmentation.
Les hommes représentent 21% des victimes documentées et les enfants 7%, ajoute la même source. Des milliers de victimes travaillent également dans des conditions d'esclavage en tant que domestiques ou dans des secteurs tels que les mines et la pêche.
Le rapport évoque également des cas relatifs à du trafic d'organe sur la période 2014-2017, en précisant que les camps de réfugiés sont des terrains d'action privilégiés pour les trafiquants qui recrutent les victimes "avec de fausses promesses d'argent et/ou de transport vers des lieux plus sûrs".
"Le trafic de personnes dans les conflits armés a atteint des proportions terribles, avec des enfants soldats contraints au travail forcé et à l'esclavage sexuel", dénonce Youri Fedotov, directeur exécutif de l'UNODC.■