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Le procès de R. Kelly en 2021 a été l'une des affaires les plus médiatisées issues du mouvement #MeToo. Les procureurs avaient requis une peine de 25 ans, tandis que l'équipe de défense de Kelly avait plaidé pour 14 à 17,5 ans de prison.

La juge Ann Donnelly a imposé la peine à Kelly, 55 ans, et lui a ordonné de payer une amende de 100 000 dollars après une audience de près de trois heures. Le chanteur ne s'est pas adressé à la cour.

"Le public doit être protégé de comportements comme celui-ci", a déclaré la juge Donnelly en prononçant la sentence de Kelly, rapportent les médias américains. "Ces crimes ont été calculés et soigneusement planifiés et régulièrement exécutés pendant près de 25 ans", a-t-elle dit.

L'avocate de Kelly, Jennifer Bonjean, a déclaré qu'elle attendait avec impatience de faire appel.

"Trente ans, c'est une condamnation à vie pour lui", a-t-elle dit. Elle a également souligné qu'il n'était "pas un prédateur".

Le procureur des États-Unis pour le district Est de New York, Breon Peace, a qualifié la sentence de "résultat significatif" pour les victimes de Kelly.

Selon Peace, Kelly "s'est attaqué à des enfants et des jeunes femmes... pendant des décennies”.

Avant la lecture de la sentence, la juge Donnelly a écouté les déclarations de plusieurs victimes qui ont décrit en détail la façon dont le chanteur a gâché leur vie.

Ces récits sont venus s'ajouter aux témoignages de 11 accusateurs - neuf femmes et deux hommes - qui ont dit aux jurés que M. Kelly leur avait infligé de graves sévices sexuels, physiques et émotionnels. Plusieurs victimes ont déclaré qu'elles étaient mineures lorsque le chanteur a eu des rapports sexuels avec elles.